La Galerie 38 accueille l'œuvre d'Alec Monopoly

Alec Monopoly

Alec Monopoly . DR

L'artiste de rue Alec Monopoly est à l'affiche de la Galerie 38 à partir du 12 mai. Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 13 juin, a pour thème «Run through the money».

Le 05/05/2016 à 07h07

Après quatre années passées à arpenter le monde et à en décorer les lieux, la star internationale du street art, Alec Monopoly, revient le jeudi 12 mai à Casablanca pour une exposition exclusive à la Galerie 38 spécialisée en art contemporain et implantée au cœur du Studio des Arts Vivants. Cette exposition va durer un mois sous la thémathique «Run through the money».

«Il s’agit d’une exeption exceptionnelle pour nous dans la mesure où Alec Monopoly est aujourd’hui un artiste d’envergure internationale dont le talent est indéniable. Après un premier accueil en 2012, la Galerie 38 est très heureuse de recevoir le street artist pour la deuxième fois et de faire la lumière sur son oeuvre qui dénonce les dérives du capitalisme et qui est criante d’actualité !», nous confie Fihr Kettani, fondateur du Studio des Arts Vivants.

Né à New-York, berceau du capitalisme américain, Alec Monopoly s’illustre comme un digne héritier du Bad Painting. Suivant la lignée des plus grands artistes ayant appartenu à ce mouvement ( Keith Haring, Jean Michel Basquiat, Kenny Scharf….) et tout comme ses prédécesseurs, Alec Monopoly s’exprime grâce à une force créative où la peinture ou bombes de peintures donnent naissance à un style pictural dont seul l’artiste a le secret.

Secret mais pourtant connu de tous, Alec Monopoly fait reconnaître son travail avec une signature dédiée et un personnage mythique, celui du célèbre jeu de société «Monopoly». Utilisé pour dénoncer le capitalisme ambiant et la cupidité de notre siècle, le personnage voyage avec son artiste, sur tous les murs, toiles et même objets du monde entier.

Inimitables, les œuvres d’Alec Monopoly se couvrent de couleurs et de «drippings» d’aérosols pour se terminer sur une moralité financière des plus actuelles. Entre le pop-art et le graffiti, l’artiste joue de sa culture, de son point de vue anti-capitaliste acerbe et obscur, mais aussi de sa jeunesse, pour découler, quasi-obsessionnellement, sur une œuvre reprenant son personnage fétiche dans un contexte toujours à la pointe de l’actualité.

A noter que l'année 2015 a été l’année de la consécration artistique pour Alec Monopoly, ayant reçu un franc succès à la Foire Internationale d’Art Basel Hong Kong. Aussi, en Mai 2015, le Musée d’Art Contemporain de Bangkok, musée de grande envergure lui consacre-t-il son premier solo show.

L’artiste a aussi collaboré avec Madonna et le célèbre photographe américain Richard Corman pour nous offrir une série de peintures inédites visibles dans les hôtels W du monde entier. Alec Monopoly continue ses pérégrinations dans le monde de l’art, séduisant tour à tour critiques et collectionneurs.

Par Rania Laabid
Le 05/05/2016 à 07h07