Vidéo. Transport: à Casablanca, la «Karouila» a la peau dure

Le360

Le 31/10/2020 à 17h52

VidéoMalgré les moult promesses d’enrayer ce mode de transport qui nuit fortement à l’image de la Métropole économique, la «Karouila» circule encore dans plusieurs quartiers populaires. Et pour cause, son prix est accessible à une grande frange de la population aux petites bourses. Reportage.

Tramway, bus, taxis (petits et grands) ont décidément bien du mal à venir à bout de la «Karouila». C’est que la carriole (calèche traditionnelle) reste en vogue dans plusieurs quartiers populaires de la capitale économique du Royaume. Cela s’explique essentiellement et tout simplement par le prix dérisoire des courses ne dépassant pas quelques dirhams.

C’est cet aspect pécuniaire que met en valeur devant la caméra de Le360, Zakaria, un propriétaire de «Karouila». Dans son témoignage, il avance qu’il «offre» des déplacements à bas prix aux citoyens n’ayant pas les moyens d’emprunter les autres moyens de transport.

Notre interlocuteur relève néanmoins que l’anarchie règne dans ce secteur. De nombreux transporteurs «portent atteinte à notre image», explique-t-il, regrettant qu’aucune aide ne leur ait jamais été fournie de la part des autorités pour améliorer leurs conditions de vie.

Des clients qui y trouvent leur compte jugent «indispensable» ce moyen de transport qu’ils utilisent fréquemment et dont le prix (entre 2 et 2,5 dirhams) est largement inférieur aux tarifs des bus, des taxis et du tramway. 

Pour autant, ce moyen de transport contraste avec l’ambition de la Métropole économique aspirant à devenir une ville intelligente en renforçant ses structures et infrastructures. D’autant plus que les carrioles ont été souvent à l’origine d'accidents en empruntant des chemins réservés aux transports en commun.

Ainsi, les modes de transport moderne et traditionnel continuent de se côtoyer dans la capitale économique du Royaume. Un gagne-pain pour les uns, une alternative pour les autres (les clients) et un dilemme pour d’autres encore (les propriétaires de taxis, notamment) qui jugent cette concurrence «déloyale». Il y a bien longtemps que la balle est dans le camp du Conseil de la ville et des élus de Casablanca pour y remédier.

Par Said Bouchrit
Le 31/10/2020 à 17h52