Vidéo. Tanger: le directeur ayant exigé 625.000 dirhams pour inscrire une élève affirme s'être excusé, le père dément

le360

Le 14/10/2020 à 08h28

VidéoL'affaire a fait scandale: des parents s'étaient vu exiger des frais de 625.000 dirhams pour inscrire leur enfant. Alors que le directeur de l'école Kelthoum de Tanger affirme avoir présenté ses excuses aux parents de la petite Khadija, le père le dément formellement. Le360 démêle cet imbroglio.

Il y a comme un gros malentendu, dans l'affaire de la petite Khadija, jeune élève de cinq ans, actuellement déscolarisée, qui vit à Tanger, dont les parents s'étaient vus réclamer par le directeur de l'établissement où ils voulaient l'inscrire, la mirobolante somme de 625.000 dirhams de frais de scolarité annuels. 

A l'école Kelthoum, le directeur de l'établissement semble être revenu sur sa décision première: dans un communiqué daté du lundi 12 octobre, Oussama Alaoui, directeur de cette école, assure avoir présenté ses excuses au père de Khadija: "en tant que directeur de l'établissement, j'ai eu tort et j'ai à cet égard présenté des excuses au parent de l'élève en question, lui garantissant en outre que nous ferons tout pour accueillir son enfant, bien que ceci nécessite de notre part un investissement humain et matériel substantiel".

Scandalisé par la somme réclamée, le père de Khadija, qui devait être inscrite en grande section, avait en effet décidé il y a une semaine de porter plainte, et les médias s'étaient emparés de cette affaire. Il faut dire que le père de la petite fille s'était déjà préalablement acquitté des frais d'inscription réclamés par l'école, qui étaient fixés à 3.000 dirhams, une somme tout de même plus raisonnable. 

Aujourd'hui, l'imbroglio en est arrivé à un point tel que le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Tanger a ordonné le lundi 12 octobre dernier, l'ouverture d'une nouvelle enquête judiciaire, à mener urgemment.

La Police Judiciaire a en effet été chargée par ce magistrat de notifier les motifs qui ont prévalu au refus d'exécuter un jugement qu'il avait ordonné, il y a une semaine. Verdict rendu initialement par le procureur du Roi: la petite Khadija doit être inscrite à cette école, dont l'administration s'était vue contrainte de s'acquitter du paiement d'une amende de 500 dirhams, pour chaque jour de retard dans l'inscription de la petite fille.

Mohammed Acherqui, l'avocat des parents de Khadija, partie plaignante, explique dans une interview avec Le360 qu'une deuxième plainte a entre-temps été déposée auprès du Parquet de Tanger pour faire avancer une procédure d'exécution de ce jugement, qui a été refusée par l'administration de l'école Kelthoum de Tanger, où la petite fille devait poursuivre sa scolarité.

Le directeur de l'école Kelthoum a-t-il réellement présenté ses excuses? A-t-il reçu la fillette dans sa classe? Contacté par Le360, le père de la petite Khadija dément catégoriquement les propos tenus par Oussama Alaoui, et est même allé jusqu'à les qualifier de purs mensonges: "ma fille est toujours à la maison", soutient-il. Qui ment? Qui dit vrai? A la police de Tanger de prouver les faits, et au procureur du Roi de rendre, s'il le faut, une nouvelle sentence. 

Par Said Kadry
Le 14/10/2020 à 08h28