La zone est vaste, traversée par de grands boulevards commerçants et, souvent, bondés. L’existence de nombreux marchés, d’une gare routière (Oulad Ziane) attire du monde. Et forcément des personnes dans le besoin. C’est au rythme de leur passage à chaque feu de signalisation et aux coins des artères les plus fréquentées que vit cette préfecture emblématique de la ville de Casablanca. Lutter contre le phénomène relève de la mission impossible, le nombre de mendiants n’ayant d’égal que la forte précarité de la majorité d’entre eux.
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La seule solution réaliste est de leur venir en aide du mieux possible. C’est la mission dont s’investit l’Unité d’assistance sociale relevant de la préfecture. «Nous organisons des rondes quotidiennes à la fois pour limiter le nombre des mendiants sur la voie publique et pour leur venir en aide en les orientant vers les centres sociaux ou en les conduisant vers leurs familles. Nous ciblons essentiellement les personnes en situation difficile et les sans-abris», explique Rouqia Boudine, chef du service de l’action sociale au sein de la préfecture.
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Le but est également de protéger ces personnes contre les dangers auxquels elles s’exposent en étant dans une situation de rue. «Notre action se fait en coordination avec les autorités locales, les forces de sécurité et les associations de la société civile, la finalité étant de venir en aide à cette catégorie autant que faire se peut», conclut Rouqia Boudine. Sur ce registre, le chemin à parcourir dans une ville aussi dense que la capitale économique est encore long. Mais l’espoir reste permis.