Un bureau d’études engagé par l’Intérieur pour restituer à l’Etat son foncier

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur a engagé un bureau d’études topographiques pour localiser les personnes qui se sont appropriées illégalement les terres collectives. Les contrevenants ont été sommés de présenter les justifications de leur exploitation de ces terres dans un délai d’un mois.

Le 20/01/2021 à 21h35

Le ministère de l’Intérieur a signé un contrat avec un bureau d’études topographiques pour localiser les personnes qui se sont accaparées les terres collectives (Aradi Joumou'a) sans autorisation légale. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 21 janvier, que le département de Laftit a donné le feu vert à ce bureau pour effectuer une recherche sur le terrain afin de dresser la liste des contrevenants. Des sources autorisées indiquent que plusieurs citoyens ont reçu un avis signé par le wali directeur des affaires rurales, les informant qu’ils exploitaient illégalement des biens fonciers. 

La notification a averti les contrevenants et leur a donné un délai maximum d’un mois pour présenter les justifications et les fondements juridiques de leur appropriation de ces terres. Lesquelles ont été transformées en habitations, fermes agricoles, étables pour l’élevage de bétail... Du coup, le ministère de l’Intérieur souligne qu’il va prendre toutes les mesures administratives, financières et judiciaires que lui confère la loi contre tous ceux qui ne délivreront pas les documents réclamés dans le délai fixé.

Le quotidien Al Massae rapporte que cet avertissement est tombé comme un couperet sur les personnes figurant dans la liste de ceux qui se sont appropriés «Aradi Joumou'a». Une liste qui a été élaborée par la cellule de surveillance et du contrôle des exploitations illégales relevant de la direction des affaires rurales au ministère de l’intérieur. De nombreuses personnes concernées par cette mise en garde ont refusé ces menaces en soulignant qu’elles étaient installées sur ces terres depuis deux décennies et qu’elles avaient dépensé toutes leurs économies pour construire des maisons abritant leurs familles. Ainsi, ajoutent-elles, toute procédure d’expulsion constituera une grave menace pour leur stabilité sociale et aura de graves conséquences sur de nombreuses familles.

Par Hassan Benadad
Le 20/01/2021 à 21h35