Tanger: une société espagnole baisse le rideau, 400 employés observent un sit-in

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Revue de presseKiosque360. Les employés d’une société espagnole de fabrication de sièges de voiture à Tanger observent un sit in illimité après la mise au chômage de 400 salariés. Ces derniers récusent la raison économique de ce licenciement collectif car cette entreprise vient d’ouvrir une filiale à Kenitra.

Le 11/04/2021 à 23h20

Des dizaines d’employés d’une société espagnole de fabrication de sièges de voiture à Tanger organisent un sit in, depuis mercredi dernier, en protestation contre le licenciement «économique» de 400 salariés.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 12 avril, que la direction de cette société leur a demandé de signer un procès verbal de départ collectif en leur accordant seulement 25% de leurs indemnités légales. Les employés ont été surpris par cette décision que la direction justifie par une crise financière alors que la production de l’entreprise a augmenté face à la hausse de la demande suite à la faillite de plusieurs sociétés concurrentes.

Les salariés qui récusent cette justification imputent ce licenciement collectif à l’ouverture d’une filiale de cette entreprise à Kenitra. Ce faisant, ajoutent-ils, la direction cherche à recruter de nouveaux ouvriers avec, peut-être, moins d’avantages salariaux et sociaux que ceux accordés à leurs homologues de Tanger. Directement après avoir averti les employés de cette mise en chômage, la direction a fermé les portes de l’entreprise et a fait appel à de nouveaux gardiens pour interdire l’entrée à tous les salariés.

Le quotidien Al Akhbar rapporte qu’en organisant ce sit in illimité, les salariés demandent à la direction de revenir sur sa décision qui va faire sombrer 400 familles dans la précarité au moment où la crise économique bat son plein à cause de la pandémie. Les grévistes appellent les autorités compétentes dans le domaine des investissements à intervenir pour mettre fin à cette injustice. En tous les cas, ajoutent-ils, les employés ne lèveront pas leur sit in tant que l’on ne trouvera pas une solution à leur situation en respectant les termes du contrat qui les lie avec l’entreprise.

Ceci étant, poursuivent-ils, dans le cas où il s’agit d’une véritable liquidation, ils réclament d’être indemnisés selon les lois en vigueur et non pas comme le suggère la direction de la société. Les forces de l’ordre présentes devant le portail de l’entreprise observent, sans intervenir, les protestations pacifiques des grévistes qui tiennent à respecter les mesures préventives prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

Par Hassan Benadad
Le 11/04/2021 à 23h20