Tan-Tan: une société de travaux routiers vandalise deux sites historiques

Entrée de la ville de Tan-Tan, dans la Région de Guelmim-Oued Noun. 
Entrée de la ville de Tan-Tan, dans la Région de Guelmim-Oued Noun.  . DR

Revue de presseKiosqe360. Deux sites historiques relevant de la région de Tan-Tan , au sud du Maroc, ont subi des dégâts importants de la part d’une société chinoise. Cette dernière, chargée de prolonger un axe routier non goudroné, a partiellement rasé ces sites, selon le quotidien Al Akhbar dont est tirée cette revue de presse.

Le 09/12/2021 à 23h15

Dans son édition du vendredi 9 décembre, le quotidien Al Akhbar rapporte qu’une socité chinoise chargée de la construction d’un tronçon routier dans le sud du Maroc a partiellement détruit deux sites historiques de Tan-Tan, qui se trouvent à proximité de cet axe.

Il s’agirait, selon Al Akhbar, de très anciens caveaux construits de manière artistique rare, mais aussi de peintures rupestres datant parfois de plus de 8.000 ans. Certains de ces sites auraient subi des dégâts collatéraux à cause du passage de grosses machines dans les environs, ce qui a conduit à leur chute ou du moins à des fissurations importantes.

Pour ce qui est des caveaux, qui datent de la période préislamique, ils constituaient des témoins d’anciennes cultures qui se sont succédé dans la région. D’ailleurs, ces sites historiques étaient sur le point d’être restaurés dans le cadre du Programme du développement intégré de la région de Guelmim (2016-2021).

Suite à cette atteinte aux sites de Tan-Tan, pas moins de neuf associations et institutions travaillant dans la sauvegarde du patrimoine historique local sont montées au créneau pour dénoncer ce qu’elles appellent «une agression» irresponsable contre une partie d’un patrimoine de l’humanité. Ces associations ont lancé un appel aux autorités chargées de la transition énergétique et du développement durable, ainsi qu’à l’Office national de l’hydrocarbone et des mines, à prendre leurs responsabilités en contrôlant à chaque fois les cahiers des charges quand des travaux sont autorisés près de sites historiques. Surtout, ajoutent-elles, que les trois régions du sud du Maroc, sont actuellement le théâtre d’importants chantiers de développement dans tous les domaines.

De même, le ministère de la Jeunesse et de la culture, surtout sa direction du patrimoine culturel, a été interpellé pour faire preuve de plus d’anticipation en vue de protéger les sites historiques, comme l’impose la loi 22.80. D’ailleurs, ces associations ajoutent que plusieurs sites historiques à Dakhla et Laâyoune ou dans le Tafilalt, entre autres, ont subi le même sort.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 09/12/2021 à 23h15

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