Settat: s'estimant diffamée sur les réseaux sociaux, la «fille du commissaire» saisit la justice

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Revue de presseKiosque360. L’affaire de la vidéo montrant la «fille d’un commissaire» «choyée» au niveau d’un barrage de contrôle continue d’alimenter la polémique. L’intéressée a saisi la justice qui a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de la vidéo. Les détails.

Le 30/04/2021 à 20h22

La police judiciaire de la ville de Settat vient d’ouvrir une enquête sur la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, montrant la «fille d’un commissaire» à bord d’une voiture, bénéficiant d’un traitement de faveur au niveau d’un barrage de police dans la ville.

L’ouverture de cette enquête judiciaire a été décidée suite à la plainte déposée par l’intéressée auprès du parquet compétent de la ville. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du week-end du 1er et 2 mai, la plaignante s’est estimée diffamée et injuriée sur les réseaux sociaux où la vidéo en question a été largement partagée.

«Cette affaire a provoqué moult désagréments dans son entourage personnel et professionnel. Ce qui l’a poussée à consulter des médecins et des spécialistes afin de faire face au choc psychologique», indiquent les sources du quotidien. Dans sa plainte, la «fille du commissaire» affirme qu’elle disposait d’une autorisation exceptionnelle de déplacement exigée durant cette période d’état d’urgence sanitaire.

«Elle se rendait à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca où elle exerce. Et c’est en raison de ses déplacements fréquents qu’elle aurait été repérée au barrage de contrôle», font savoir les sources du quotidien. Et d’ajouter que dans le cadre de cette enquête, la police judiciaire de la ville a convoqué le directeur de publication d’un site électronique qui aurait transmis en direct par téléphone portable le passage de la «fille du commissaire» au niveau du barrage du contrôle.

L’affaire avait été largement partagée sur les réseaux sociaux, suscitant des commentaires pointant du doigt le traitement de faveur. Car la vidéo montrait une automobiliste verbalisée quelques instants avant l’arrivée de «la fille du commissaire» qui n’a pas été inquiétée.

Par Mohamed Younsi
Le 30/04/2021 à 20h22