Settat: la vidéo de la "fille du commissaire" coûte son poste à un caïd

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Revue de presseKiosque360. Le caïd d'un arrondissement administratif de Settat vient d'être suspendu de ses fonctions à cause de la vidéo de la "fille du commissaire". Les détails.

Le 23/05/2021 à 19h25

Sa vidéo avait fait polémique sur les réseaux sociaux, au point où celle qu’on y voyait avait porté plainte, s’estimant diffamée et injuriée. Aujourd’hui, son affaire connait un nouveau rebondissement. Le caïd, responsable du quatrième arrondissement administratif de Settat, vient d’être notifié de sa suspension, en attendant d’éventuelles mesures disciplinaires, dans le cadre de l’enquête ouverte en interne sur la vidéo de «l’affaire du commissaire» par le ministère de l’Intérieur.

C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du lundi 24 mai. Pour rappel, on pouvait voir dans cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux une personne dans un véhicule décrite comme la «fille d’un commissaire», bénéficiant d’un traitement de faveur au niveau d’un barrage de contrôle dans la ville. Pourtant, dans le même document, on voyait quelques instants plutôt une dame se faire verbaliser pour infraction au couvre-feu nocturne. Ce traitement de faveur a donc créé une vaste polémique sur les réseaux sociaux, provoquant l’ouverture d’une enquête, en plus de la plainte déposée par la principale intéressée elle-même pour diffamation et injures.

Selon Al Akhbar, la suspension du caïd concerne, pour l’heure, la situation du barrage de contrôle où ont eu lieu les faits. Selon les premiers éléments révélés par le journal, celui-ci n’était pas réglementaire, car il n’y avait au moment des faits aucun agent de la police pour effectuer des contrôles, comme le prévoit la réglementation. Aussi, le caïd et l’équipe sur place n’avaient pas légalement le droit de verbaliser les citoyens, même s’ils enfreignaient les dispositions des restrictions sanitaires.

En attendant de savoir si d’autres mesures disciplinaires seront prises dans le cadre de cette affaire, Al Akhbar rapporte que la jeune fille dans la vidéo avait assuré à ceux qui l’avaient contrôlée qu’elle disposait bien d’une attestation de déplacement exceptionnelle l’autorisant à ne pas respecter le couvre-feu nocturne, de par son travail au sein de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Sauf que la zone où l’infraction a eu lieu ne se situait pas sur son trajet habituel. 

Par Fayza Senhaji
Le 23/05/2021 à 19h25

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