“Revenez demain”: à Casablanca, des familles empêchées d’inhumer leurs proches

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Revue de presseKiosque360. Le gardien du cimetière Al Ghofrane de Casablanca a empêché trois familles d’enterrer leurs proches. Une situation qui aurait pu dégénérer sans l’intervention de responsables communaux. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 14/04/2022 à 23h00

Transférer un corps pour son inhumation au Maroc n’est pas une chose aisée. Elle s’avère plus compliquée lorsque le cercueil vient d’un pays en guerre. C’est le cas d’un étudiant-ingénieur marocain ayant rendu son dernier souffle sur le sol russe, sur fond de guerre entre le pays des Tsars et son voisin ukrainien.

Pourtant, ce n’est qu’en arrivant au Maroc que les problèmes commencent pour le défunt, que les proches ont tenu à inhumer au Maroc, rapporte Assabah dans sa livraison du 15 avril. Après avoir quitté un pays sous haute tension, supporté un long voyage et expédié toutes les démarches administratives, l’âme du défunt pouvait enfin reposer en paix.

Sauf que le gardien du cimetière Al Ghofrane en a décidé autrement. Ce lundi 11 avril après-midi, les proches de l’étudiant marocain ont été empêchés de l’enterrer. Selon le quotidien, le gardien du cimetière leur a refusé l’accès, en les invitant à revenir le lendemain. Le même jour, deux autres familles n’ont pas pu à leur tour inhumer leurs proches.

“C’est un véritable scandale!”, réagissent les proches des défunts empêchés dans les colonnes du quotidien Assabah. Alors que l’Islam recommande aux fidèles d’honorer leurs morts, les familles ont été surprises de l’accueil hostile qui leur a été réservé au cimetière Al Ghofrane à Casablanca.

D’après le quotidien, le gardien du cimetière leur a imposé une fin de non-recevoir. “Nous avons terminé le travail et c’est le mois de Ramadan. Il n’y a plus personne, revenez demain”, avait-il déclaré aux familles des défunts. Des propos qui ont provoqué l’ire des familles.

Alors que le gardien du cimetière s’est obstiné à refuser aux familles d’enterrer leurs proches, décidées quant à elle à le faire “quel qu'en soit le prix”, un gendarme est intervenu et a réussi à joindre des responsables communaux. Ces derniers sont parvenus à rectifier le tir, en permettant aux familles d’inhumer leurs proches. 

Par Khalil Rachdi
Le 14/04/2022 à 23h00