Que va dire Barjot à Casablanca ?

Qui a dit que le "Mariage pour tous" ne concerne pas le Maroc ? A voir le buzz qu’a provoqué l’annonce de l’arrivée de Frigide Barjot à Casablanca, il est clair que le débat sur l’adoption de cette loi -il y a encore quelques jours en France- dépasse largement les frontières de l’Hexagone. Pour rappel, la responsable de l’association "La manif pour tous", qui milite contre le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels, doit animer deux rencontres sur "les répercussions marocaines et internationales de ce projet de loi".

Un débat qui s'annonce chaud

Ce premier déplacement de la militante en dehors de la France sera également l’occasion d’engager le débat sur la "théorie du genre" décidée par le gouvernement français en janvier dernier. Cette théorie, qui vise à inculquer aux enfants qu’il n’existe plus de norme sexuelle naturelle et que toutes les sexualités sont égales et envisageables, sera enseignée aux élèves scolarisés dans tous les établissements de la mission française. Au Maroc, ce ne sont pas moins de 32.000 enfants qui sont concernés par cette nouvelle mesure éducative.

Une chose est sûre : la visite de Frigide Barjot au Maroc s’annonce mouvementée. "Je demanderai publiquement la clémence de la justice marocaine. Et qu’il est temps qu’un grand pays comme le Maroc, dépénalise l’homosexualité, comme la France elle-même l’a fait en 1971". Telle est la réponse de Barjot à une demande d’un jeune marocain installé en Belgique. La réponse de Frigide Barjot. Dans une lettre ouverte à Frigide Barjot, publiée sur le site français Rue89, Mohamed Aregreg, a demandé à la militante associative à "prendre position, au Maroc, contre la pénalisation de l’homosexualité entre adultes consentants". 
La lettre de Mohamed Aregreg à Barjot.