Marrakech: de nouvelles révélations sur la tentative de trafic d'éperviers rares par un Khaliji

Un élevage de faucons.

Un élevage de faucons. . DR

Revue de presseKiosque360. Les services de la douane à l’aéroport international Marrakech-Ménara ont déjoué une tentative de trafic illégal d’éperviers vivants. Les rapaces étaient drogués et soigneusement dissimulés dans les bagages d’un ressortissant qatari. Les détails dans cette revue du quotidien Al Massae.

Le 19/11/2021 à 18h49

Huit éperviers vivants ont été découverts et saisis, le 17 novembre, lors d’un checking des bagages par les services de la douane à l’aéroport international Marrakech-Ménara. Ces rapaces étaient drogués et soigneusement dissimulés dans les bagages d’un ressortissant qatari qui effectuait les formalités pour quitter le Maroc à bord d’un jet privé en direction de Madrid. Les aigles saisis ont été remis aux éléments des Eaux et Forêts qui se sont donc rendus à l’aéroport de Marrakech dans ce cadre.

Une enquête a donc été ouverte par la police judiciaire de Marrakech sous la supervision du parquet compétent pour élucider les circonstances entourant cette affaire, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 20 et 21 novembre. L’enquête permettra également d’identifier toutes les personnes impliquées dans ce trafic de faucons, qui appartiennent à une espèce protégée.

L’affaire, poursuit le quotidien, a aussi fait l’objet d’un communiqué de la Direction régionale des Eaux et forêts et de la lutte contre la désertification du Haut Atlas à Marrakech, faisant savoir qu’«un réseau international s’activant dans la détention, la chasse et le trafic illégal d’aigles a été démantelé». Et de préciser qu’il a été aussi procédé à «la saisie de huit éperviers, outre une quantité importante de gibiers appartenant aux espèces protégées, et qui ont été chassés grâce à l’utilisation de ces faucons». La valeur estimative de l’espèce est de 800.000 dirhams.

Dans ce sillage, le communiqué de la Direction régionale des Eaux et forêts et de la lutte contre la désertification du Haut Atlas à Marrakech ajoute qu’«un véhicule soupçonné d’être utilisé dans le transport d’éperviers a été soumis au contrôle le 16 novembre». Ensuite, indique la même source, «les investigations menées et l’interrogatoire auquel le propriétaire a été soumis, avec le concours des éléments de la Gendarmerie royale, sous la supervision du parquet compétent, ont révélé qu’il s’agit d’une opération de trafic illégal d’aigles, dont les propriétaires sont des personnes issues d’un pays du Golfe».

La même source ajoute qu’«il a été procédé le 17 novembre à l’aéroport international Marrakech-Ménara, en coordination avec les services des Douanes, à la saisie de huit éperviers anesthésiés et soigneusement dissimulés, précisant que ces oiseaux ont été capturés par des personnes faisant l’objet d’un avis de recherche et qui s’apprêtaient à quitter le territoire national à bord d’un jet privé».

Afin d’élucider cette affaire, poursuit le quotidien, une équipe composée des éléments de la Gendarmerie royale et des Eaux et Forêts a fait le déplacement à Sidi Bennour, pour s’assurer de l’origine des éperviers saisis et rechercher d’éventuels individus impliqués dans ce réseau. Les investigations ont conduit à la saisie d’une quantité importante de gibiers congelés appartenant à des espèces protégées, chassées à l’aide d’aigles. L’enquête se poursuit toujours pour élucider toutes les circonstances entourant cette affaire.

Par Mohamed Younsi
Le 19/11/2021 à 18h49