L’affaire ayant éclaté à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), suite à une opération d’audit et de révision globale de la procédure de passation et d'exécution d’un marché public relatif à l'acquisition de matériels logistiques, a été rapidement élucidée par les enquêteurs de la DGSN.
Cinq responsables et cadres de la DGSN et un délégué d'une société étrangère ont été mis en cause par le Bureau national de lutte contre les crimes économiques et financiers, relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Dès le commencement de l’enquête, les mis en cause ont été suspendus de leur fonction par décision du directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale, Abdellatif Hammouchi, en attendant les résultats de cette enquête qui a révélé un ensemble d'infractions et de dépassements imputés aux fonctionnaires de police.
Jeudi, les accusés ont été déférés devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Rabat, qui a décidé de confier l’affaire à la juge d’instruction près la même juridiction. Après enquête approfondie, la magistrate ayant instruit l’affaire a décidé de poursuivre en état de détention les cinq responsables et cadres de la DGSN et un délégué d'une société étrangère, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 9 et 10 avril.
Les mis en cause ont été poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour «constitution de bande criminelle, dilapidation et détournement de fonds publics, divulgation du secret professionnel, corruption, falsification et participation». Les sécuritaires poursuivis dans le cadre de cette affaire, indiquent les sources du quotidien, sont respectivement «un commissaire divisionnaire, un commissaire de police principal et un commandant de groupement, en plus d'un commissaire de police et d'un officier de paix».
Citant un communiqué de la DGSN, les sources du quotidien rappellent que la BNPJ avait entamé des recherches et investigations approfondies sous la supervision du parquet compétent, suite à des soupçons de réception par ces responsables et cadres de biens matériels et d'avantages en nature pour permettre à une société bien déterminée d’exécuter un marché public, de divulgation du secret professionnel, d'exploitation par certains d'entre eux des voitures de service à des fins personnelles, et de participation à la dilapidation et au détournement de fonds publics.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte