Les membres de la bande criminelle de Fès devant la cour d’appel chargée des affaires du terrorisme

Un homme menotté.

Revue de presseLes membres de la bande criminelle qui extorquaient et menaçaient les commerçants à Fès ont été déférés, dimanche dernier, devant le procureur général du roi près la cour d’appel de Rabat chargée des affaires du terrorisme. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 27/02/2023 à 21h57

La BNPJ de Casablanca a déféré, dimanche dernier, les membres de la bande criminelle spécialisée dans les crimes dits de «el fay’e» (butin), devant le procureur général du roi près la cour d’appel de Rabat chargé des affaires du terrorisme.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 28 février, que les membres de cette bande, qui ont été interpellé à Fès il y a une semaine par les forces spéciales de la DGSN, sont poursuivis pour extorsion de fonds sous la menace. Des sources indiquent que le procureur général du roi a demandé la requalification des chefs d’inculpation et a renvoyé le dossier devant la cour d’appel de Fès où les accusés seront jugés devant la chambre criminelle au lieu de la chambre chargée des affaires de terrorisme de Rabat. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que cette bande est composée de 9 individus à la tête desquels se trouve une élue locale qui occupait un poste important dans un conseil communal.

L’accusée était, en outre, chargée de superviser les terrains de proximité que les membres de la bande se sont accaparés pour extorquer leurs utilisateurs. La DGSN avait indiqué dans un communiqué que les éléments de la BNPJ ont, avec une étroite coordination avec le services de la DGST, interpellé 9 individus à Fès parmi lesquels se trouvent un ancien détenu dans des affaires de terrorisme et deux frères imprégnés de l’idéologie radicale ainsi qu’un délinquant, connu par ses penchants criminels, qui était chargé de faire chanter les commerçants sous la menace de l’arme blanche. Les mis en cause sont soupçonnés d’être impliqués dans la commission d’actes de chantage dits «el fay’e» et la profération des menaces de crimes contre des personnes et des biens.

Le quotidien Al Akhbar souligne que selon les premiers éléments de l’enquête, le mode opératoire des suspects consiste à extorquer et à menacer les commerçants ainsi que les marchands de légumes dans les quartiers de Fès en les dépossédant de leur argent en contrepartie d’une autorisation de vendre leurs marchandise. Les perquisitions effectuées par les enquêteurs ont permis de saisir plusieurs armes banches, de différentes tailles et formes, des cachets administratifs falsifiés, des reçus de transfert d’argent, des contrats et des document dont l’authenticité est douteuse ainsi que des sommes d’argent pouvant provenir des actes d’extorsion sous la menace.

Par Hassan Benadad
Le 27/02/2023 à 21h57