Les fonctionnaires de l’enseignement menacent de boycotter les examens

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Revue de presseKiosque360. A la veille des examens de fin d’année, la Coordination nationale des fonctionnaires du ministère de l’Education nationale ressort son cahier revendicatif. Elle exige un dialogue immédiat avec le MEN, faute de quoi ces fonctionnaires menacent de boycotter les examens.

Le 29/05/2018 à 00h22

La Coordination nationale des fonctionnaires diplômés du ministère de l’Éducation nationale a choisi un moment crucial, celui de la fin de l’année scolaire, et donc des examens, pour mettre la pression sur Said Amzazi, le ministre de tutelle. Forts de leurs diplômes supérieurs, ces fonctionnaires exigent, selon les informations rapportées par le quotidien Al Akhbar de ce 29 mai, l’ouverture d’un dialogue en vue d’instaurer une promotion pour ces diplômés (niveau licence et plus), et donc l’amélioration de leur échelle salariale (10 et 11).

Ces fonctionnaires viennent ainsi de décider d’initier plusieurs formes de protestations durant cette semaine. Pendant trois jours d’affilée, ils prévoient des mouvements de grève, des sit-in devant le Parlement et la primature en vue de mettre fin à ce qu’ils appellent «l’autisme» des responsables du ministère de l’Education, qui refusent selon eux d’ouvrir un dialogue qui déboucherait sur des solutions concrètes. D’autant que ces protestataires se disent lésés car, affirment-ils, ils sont d’un très d’un grand apport au MEN: mais cet apport n’est pas rétribué à sa juste valeur.

Pour rappel, ces revendications sont sur la table du MEN depuis 2015, malgré plusieurs mouvements de grève initiés et de sit-in observés par cette catégorie de fonctionnaires. Cette fois-ci, la coordination a affirmé qu’en cas de refus d’Amzazi d’ouvrir un dialogue avec elle, ce sont les examens de fin d’année qui risquent d’en pâtir. En effet, ces fonctionnaires brandissent l’arme du refus de la surveillance des examens et leur correction, ainsi que la non-remise des résultats des examens du deuxième semestre. En tout cas, le moment a été bien (ou très mal) choisi pour tenter de forcer la main au nouveau ministre de l’Education.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 29/05/2018 à 00h22