Dans son édition de mercredi 11 février, Al Akhbar consacre un dossier à ces femmes qui travaillent dans des conditions difficiles et insoutenables, voire inhumaines, des femmes de ménage ou des femmes transportant sur le dos les lourdes marchandises. La publication arabophone impute la situation difficile de travail de ces femmes à leurs conditions socio-économiques qui les contraignent à accepter ce gagne-pain amer, en dépit parfois de leur âge avancé ou de leurs diplômes supérieurs.
Comme si ces conditions ne suffisaient pas, déplore Al Akhar, elles doivent travailler dans la clandestinité courant ainsi, à chaque instant, le risque de voir leur marchandise saisie par les services douaniers aux frontières avec le préside occupé de Sebta. Le journal, qui est allé à la rencontre de ces femmes, évoque les cas de plusieurs d’entre elles, notamment une femme très âgée, à qui sa santé ne permet plus de faire ce genre de corvée, ou encore une jeune titulaire d’un diplôme universitaire. Citant un acteur associatif, le journal relève qu’elles n’échappent pas non plus à l’exploitation et au harcèlement sexuel, étant le maillon faible de la chaîne du trafic de marchandises en provenance de Sebta.