Le fardeau des femmes de Bab Sebta

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Revue de presseKiosque360. Portefaix ou femmes de la douane. Ce sont ces nombreuses Marocaines, certaines âgées et d’autres universitaires, qui gagnent leur vie en transportant sur le dos de lourdes charges via le poste frontière Bab Sebta. Le reste de leur dignité y est foulé.

Le 11/02/2015 à 07h17

Dans son édition de mercredi 11 février, Al Akhbar consacre un dossier à ces femmes qui travaillent dans des conditions difficiles et insoutenables, voire inhumaines, des femmes de ménage ou des femmes transportant sur le dos les lourdes marchandises. La publication arabophone impute la situation difficile de travail de ces femmes à leurs conditions socio-économiques qui les contraignent à accepter ce gagne-pain amer, en dépit parfois de leur âge avancé ou de leurs diplômes supérieurs.

Comme si ces conditions ne suffisaient pas, déplore Al Akhar, elles doivent travailler dans la clandestinité courant ainsi, à chaque instant, le risque de voir leur marchandise saisie par les services douaniers aux frontières avec le préside occupé de Sebta. Le journal, qui est allé à la rencontre de ces femmes, évoque les cas de plusieurs d’entre elles, notamment une femme très âgée, à qui sa santé ne permet plus de faire ce genre de corvée, ou encore une jeune titulaire d’un diplôme universitaire. Citant un acteur associatif, le journal relève qu’elles n’échappent pas non plus à l’exploitation et au harcèlement sexuel, étant le maillon faible de la chaîne du trafic de marchandises en provenance de Sebta.

Par Samir Chennaoui
Le 11/02/2015 à 07h17