Lahraouiyine, fief du trafic de drogue

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Revue de presseKiosque360. Les dealers de Casablanca ont investi tous les quartiers de la métropole. Ils défient la police et s’autoproclament maîtres des lieux. A Lahraouiyine, la drogue est écoulée en plein jour.

Le 07/02/2015 à 08h54

Dans son numéro du weekend du 7-8 février, Assabah consacre un spécial au trafic de drogue à l’échelle de l’ensemble de la métropole, où les dealers défient les services de police écoulant leur marchandise prohibée à Lahraouiyine en plein jour et en toute impunité.

Leurs accrocs de «chira» vont même jusqu’à les considérer comme des héros, selon la publication qui ajoute que certains vendeurs de cette drogue «douce» se targuent d’être de connivence avec des éléments de police qui les protègent, alors que d’autres font la loi en imposant l’ordre aux clients qui se mettent en file pour obtenir leur dose «vitale».

Selon Al Massae, qui a infiltré le milieu, douar Oulad Mellouk à Lahraouiyine est un terrain fertile pour ces dealers qui n’ont jamais à faire aux services de police. Les habitants se réveillent souvent sur le bruit d’une bagarre entre dealers, sur un crime, ou une confrontation entre vendeurs de drogue et éléments de police lorsque ces derniers y font le déplacement.

Quant au trafic des drogues dures, les réseaux spécialisés tissent des liens avec les milieux de la pègre internationale, indique le journal, soulignant que leurs activités ne se limitent pas aux frontières terrestres mais touchent les aéroports, particulièrement l’aéroport international Mohammed V de Casablanca.

L’aéroport est ainsi devenu une destination de prédilection pour les trafiquants vers l’Europe et l’Afrique ou en provenance de l’Amérique Latine. Autre plaque tournante du trafic de stupéfiants, poursuit la publication, le port de Casablanca, où les services de sécurité ont réussi une saisie record de 16 tonnes qui étaient destinées à l’Europe.

Citant un ancien cadre de police, Al Massae relève qu’en vue de faciliter leurs activités et renforcer leur présence, les réseaux de trafic de drogue, tant nationaux qu’internationaux, achètent généreusement les services et le silence de policiers ripoux.

Le quotidien a, en outre, tracé un plan des points de ventes de drogue les plus réputés dans le milieu: l’ancienne médina, Al Hank, Sidi El Khadir, Derb Soltane, Hay Moulay Rachid, Deroua, Bernoussi et bien évidemment Lahraouiyine.

Par Samir Chennaoui
Le 07/02/2015 à 08h54