Kénitra: la folle rumeur d’un mort revenu à la vie

Des tombes du cimetière Sidi Boukhari de Kénitra abimées par les arbres.

Des tombes du cimetière Sidi Boukhari de Kénitra abimées par les arbres. . DR

Revue de presseKiosque360. La ville de Kénitra a vécu vendredi dernier sur le rythme d’une rumeur faisant état d’un individu revenu à la vie après avoir été enterré il y a six jours. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 02/01/2022 à 23h20

L'histoire est digne d’un film de science-fiction. La ville de Kénitra a vécu vendredi dernier sur le rythme d’une rumeur qui a largement circulé, grâce notamment aux réseaux sociaux, faisant état d’un individu revenu à la vie après avoir été enterré il y a six jours. L’information a tellement circulé auprès de la population de la ville qu'elle a suscité un fort intérêt des autorités qui ont rapidement tenté de démêler le vrai du faux dans cette affaire.

Dans son édition du lundi 3 janvier, Al Akhbar rapporte ainsi que des citoyens ont affimé avoir entendu la voix d'un mort, enterré depuis six jours dans le cimetière Ridouane. D'autres ont affirmé l'avoir entendu, toujours depuis sa tombe et avec une voix suffisamment audible, faire la Chahada, faisant ainsi croire que le défunt aurait peut-être été enterré vivant.

D'après le journal, ces rumeurs ont tellement circulé que des citoyens se sont rendus à la tombe qu'ils ont dégradée, dans ce qui semble être une tentative de porter secours au mort-vivant. Informés, les membres de la famille du défunt se sont alors rendus sur place pour éviter le pire, entrant parfois en altercation avec ceux qui tentaient de le sortir de sa tombe.

Après s'être rendues sur place, ajoute le quotidien, les autorités locales ont pu s'enquérir de la situation et ont ordonné la remise en état de la tombe. Ils se sont ainsi assurés que le défunt était bien mort. La famille a également pris la parole dans des médias locaux en rappelant que l’homme de 77 ans souffrait depuis longtemps d’une maladie qui a affecté son cœur et son cerveau. Sa mort, ajoute la famille, est naturelle, comme l’affirme le rapport médical actant le décès, et son enterrement s’est déroulé en total respect du rituel musulman.

Notons que sur place, et face à la situation tendue qui prévalait, les autorités ont demandé à la famille de la victime si elle souhaitait extraire la dépouille du défunt pour une autopsie. Mais celle-ci a refusé.

Les sources d’Al Akhbar s’étonnent, par ailleurs, de la manière avec laquelle la rumeur a circulé dans la ville et, surtout, du nombre de personnes qui y ont cru. Des questionnements dont on devrait bientôt avoir des réponses, vu qu’une enquête a été ouverte sur cette affaire.

Par Fayza Senhaji
Le 02/01/2022 à 23h20