Hausse marquée des cas de traite des personnes au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Le rapport de la Commission nationale de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains indique que le nombre des victimes a connu une hausse durant les trois dernières années. Cet article est une revue de presse tirée des quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Al Massae.

Le 15/02/2022 à 22h09

Le nombre des victimes de la traite des êtres humains a connu une augmentation significative durant les trois dernières années avec un total de 719 victimes entre adultes et mineurs (52% et 48%).

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 16 février, que le rapport de la Commission nationale de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains révèle que le nombre des cas d’exploitation sexuelle a atteint 367 entre 2017 et 2020, suivie de la mendicité (63 cas) et du travail forcé (35 cas). La commission présidée par le ministre de la justice, Abdellatif Ouahbi, souligne que74,55% des victimes sont de nationalité marocaine contre 25,45% d’étrangers.

Le même document indique que le nombre des personnes poursuivies pour les crimes de la traite des humains est passé de 47 en 2017 à 231 en 2018 pour augmenter à 307 en 2019 avant de descendre à 138 en 2020. Un rapport de la présidence du ministère public a expliqué cette baisse des activités criminelles de la migration internationale et des réseaux d’exploitation de la prostitution par les restrictions imposées par le Maroc depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire.

Le quotidien Al Massae qui traite le même sujet dans son édition du mercredi 16 février a abordé les catégories des accusés poursuivis pour ces crimes. Le rapport indique que 161 femmes ont été accusées de traite des êtres humains contre 119 hommes en 2018. Des chiffres de poursuites qui se sont inversés en 2019 avec l’enregistrement de 288 accusés hommes et 135 femmes. Le nombre des mineurs poursuivis pour le même crime est passé de 75 en 2018 à 108 en 2019 pour redescendre à 73 en 2020.

Quant aux accusés étrangers impliqués dans la traite des êtres humains, le rapport estime leur taux de poursuite à 10, 21% entre 2017 et 2019. Les peines de prison ferme infligées à ces accusés en 2019 ont été de moins de 5 ans pour 19% des mis en cause, moins d’un an pour 17%, moins de 10 ans à l’encontre de 17% et moins de 40 ans contre 7%, conclut le rapport annuel de la Commission nationale de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains.

Par Hassan Benadad
Le 15/02/2022 à 22h09