Drame de Bourgogne: Nouveaux rebondissements

L'effondrement, le 11 juillet, de trois immeubles au quartier Bourgogne à Casablanca, a fait 23 morts et 50 blessés.

L'effondrement, le 11 juillet, de trois immeubles au quartier Bourgogne à Casablanca, a fait 23 morts et 50 blessés. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. L’effondrement des trois immeubles de Bourgogne ayant fait 23 morts n’a pas livré tous ses secrets.

Le 21/07/2014 à 23h36

Une famille se trouve toujours au centre des investigations menées suite à l’effondrement des trois immeubles de Bourgogne. L’un des fils de l’ancien propriétaire de l’une des bâtisses vient de porter plainte contre des membres de sa famille pour non assistance à personne en danger. Selon Assabah, daté de mardi 22 juillet, citant la plainte déposée par ledit fils, son frère a racheté l’immeuble de son père et a laissé ce dernier faire face à la mort, tout seul, au moment où la famille a senti que l’immeuble était sur le point de s’effondrer. Chacun aurait alors essayé de sauver sa peau, emportant ce qu’il avait de plus précieux à portée de main, et laissant derrière lui le vieil homme sur son fauteuil roulant. Ce dernier n’a pu se sauver et a été la dernière victime à avoir été sortie des décombres par les sapeurs-pompiers. Ces accusations, affirme Assabah, ne sont pas nouvelles puisqu’elles avaient été relayées dès le début du drame. Sauf que, maintenant, elles acquièrent un caractère officiel au vu de la plainte déposée par l’un des ayants droit du défunt.

Assabah écrit également que l’immeuble en question, qui était à l’origine de l’effondrement, a connu l’ajout d’un quatrième étage en 1999 grâce à une autorisation délivrée par la commune d’Anfa, sans la moindre expertise ou étude préalable. Le plan initial de cet immeuble ne prévoyait qu’un R+1 supplémentaire. D’un autre côté, Al Akhbar nous informe que cinq familles du voisinage ont dû passer la nuit de dimanche à la belle étoile ou chez des proches quand elles ont entendu une forte explosion: le toit d’un immeuble venait de s’effondrer.

Eviter le pire

Le drame de Bourgogne a dévoilé encore une fois l’ampleur des dangers qui guettent des milliers de familles habitant toujours des bâtiments menaçant ruine. Et si on a montré du doigt des familles qui ont refusé d’évacuer les lieux avant que ne survienne la catastrophe, il ne faut pas non plus oublier le rôle et la responsabilité des autorités locales. Il est surtout temps de procéder à un recensement de ces habitations qui menacent la vie de leurs occupants. Les évacuer quand il n’y a pas d’autre solution ou aider leurs occupants à les restaurer. Ce dossier ne pourrait souffrir d’être reporté sine die.

Par Fatima Moho
Le 21/07/2014 à 23h36