Covid-19: les avocats demandent le report des vacances judiciaires

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Revue de presseKiosque360. S’estimant à leur tour sinistrés par les effets du coronavirus, les avocats en appellent également à une intervention de l’Etat pour reporter les vacances judiciaires de cette année et réclamer l’octroi d’aides, notamment fiscales.

Le 30/06/2020 à 20h50

Les corps de métiers qui tombent sous l'impact du coronavirus, au Maroc, se suivent mais ne se ressemblent pas. Derniers en date à lancer un cri de détresse: les avocats, qui se plaignent de l’arrêt quasi-total de leur activité durant plus de trois mois, soit la durée du confinement et de l’état d’urgence sanitaire au Maroc.  Dans une lettre adressée au chef du gouvernement et aux ministres de la Justice et de l’Economie et des finances, le syndicat national des avocats du Maroc en appelle à l’aide de l’Etat pour atténuer les effets d’une inactivité qui n’a que trop duré. Ils demandent ainsi un report des vacances judiciaires de cet été pour pouvoir poursuivre leur travail, mais aussi des facilités en matière d’imposition via des allègements ou des suppressions d’impôts selon les cas, lit-on dans l’édition de ce mercredi 1er juillet du quotidien Al Massae.  Ces demandes ont également été adressées au Comité de veille économique pour qu’il intègre le métier d’avocat parmi les secteurs sinistrés par le coronavirus. «La situation de nombre d’avocats est actuellement des plus précaires, et ce à cause du chômage de fait dans lequel la majorité d’entre-eux s’est retrouvée, les tribunaux ayant fermé leurs portes», indique le quotidien.  Parmi les revendications exprimées, figurent également la suspension des cotisations sociales dont les avocats doivent s’acquitter jusqu’au mois de septembre prochain, ainsi que le report de leurs dettes bancaires et autres loyers jusqu'à la même date, sans pénalités de retard ni taxes.  Les avocats plaident également pour la poursuite de leurs activités, au vu du cumul des dossiers enregistré ces derniers mois, un cumul qui porte atteinte non seulement à leur profession, mais aussi aux droits des justiciables.

Par Khalil Ibrahimi
Le 30/06/2020 à 20h50