Covid-19 au Maroc: un inquiétant taux de contamination du personnel soignant

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Photo d'illustration. . Freepik

Le système de santé a entamé l'année 2022 sous pression: il y a une pénurie du personnel soignant dans plusieurs services, en pleine reprise épidémique, particulièrement alimentée par Omicron. Ce variant du SARS-CoV-2 est désormais à l'origine de la contamination de plus de 95% des cas déclarés positifs au Covid-19.

Le 26/01/2022 à 20h07

La pression sur les systèmes de santé n’est pas seulement due aux nouveaux patients atteints du Covid-19, et nécessitant une hospitalisation, mais aussi au fait qu’un grand nombre parmi les membres du personnel médical tombe malade.

Contacté par Le360, le Dr Saïd Afif, membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination, indique que dans quelques services de soins, 3 à 4 personnes sont positives au Covid-19, précisant que plusieurs hôpitaux se retrouvent en sous-effectifs et que leurs collègues subissent, par conséquent, une surcharge énorme dans leur travail. 

Il ajoute que «même si le personnel soignant prend toutes les précautions nécessaires pour ne pas tomber malade, ils restent quand même en première ligne pour accompagner les patients suspectés ou positifs au Covid-19, ce qui augmente bien évidemment leurs risques de contamination».

Toutefois le Dr Saïd Afif se fait rassurant sur leur état de santé, qui reste stable et qui ne nécessite pas, par conséquent, des soins intensifs. Le médecin rappelle à cette occasion toute l’importance de la vaccination contre le Covid-19, qui protège contre les formes graves de la maladie.

Cette pénurie n'est pas sans conséquence sur les soins dispensés. En effet, plusieurs hôpitaux se sont retrouvés à avoir des difficultés dans la prise en charge des patients, et ont dû déprogrammer des opérations chirurgicales.

Ce manque en personnel soignant compromet aussi la vaccination infantile. A Aïn Sebaâ par exemple, plusieurs parents désireux de faire vacciner leur(s) petit(s) ont été obligés de rebrousser chemin, puisqu’il n’y avait pas de personnel soignant à même d'assurer cette prestation de soin.

Le ministère de la Santé a, rappelons-le, revu le processus de gestion des cas contacts des professionnels de santé.

Ainsi, les professionnels de santé ayant été en contact avec un cas positif, quel que soit le niveau de risque de contamination, sont tenus désormais de porter obligatoirement un masque FFP2, de se maintenir à leur poste de travail, de se désinfecter régulièrement les mains et d'effectuer un test antigénique dès l’apparition d’un signe clinique du Covid-19.

Comme toute personne déclarée positive au Covid-19, leur guérison est déclarée à l’issue d'une période de traitement de sept jours, en l’absence de complications. 

Par Fatima Zahra El Aouni
Le 26/01/2022 à 20h07