Covid-19 au Maroc: 26 nouvelles contaminations en 24 heures, aucun décès et 227 cas actifs

Un biologiste procède à l'analyse d'un test moléculaire de dépistage du Covid-19.

Un biologiste procède à l'analyse d'un test moléculaire de dépistage du Covid-19. . MAP

Aucun décès, 26 nouveaux cas de contamination et 34 guérisons ont été confirmés dans le Royaume, ce vendredi 28 octobre 2022. Les cas encore actifs s'élèvent à 227, alors que plus de 6,84 millions de personnes ont reçu la troisième dose. Le suivi de la pandémie, en chiffres.

Le 28/10/2022 à 14h26

Nouveaux cas de contamination, rémissions, nombre de dépistages effectués, vaccinations, etc. Pour en savoir plus sur l'évolution du coronavirus au Maroc, cliquez sur ce lien: https://covid.le360.ma.

Au Maghreb, l'Algérie ne communique pas le nombre de tests de dépistage, ce qui laisse penser que le nombre de contaminations est bien supérieur aux chiffres officiels. Le dernier bilan arrêté fait état de 7 nouveaux cas de contamination et d'aucun décès. Le pays totalise 270.817 cas de contamination, dont 6.881 décès et 182.408 guérisons.

En Tunisie, 108 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés, alors qu’aucun décès n’est à déplorer, selon le dernier bilan disponible. Le pays totalise 1.146.152 cas de contamination, dont 29.257 décès et 1.132.964 guérisons depuis mars 2020.

En Mauritanie, 12 cas de contamination ont été enregistrés, selon le dernier bilan disponible. Le pays comptabilise 63.333 cas de contamination au Covid-19, dont 997 décès.

Le ministre français de la Santé, François Braun, a estimé vendredi que les biologistes qui n'alimentent plus le fichier national des tests de dépistage du Covid (SI-DEP), «prennent en otage l'ensemble de la population».

Depuis jeudi, ces biologistes ont suspendu la transmission des données de dépistage sur la plateforme SI-DEP, dispositif qui permet de suivre l'épidémie en France, pour protester contre le coup de rabot de 250 millions d'euros que le gouvernement entend leur imposer via le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

«Ce n'est pas ennuyeux, c'est inadmissible», a déclaré François Braun. «L'attitude des représentants des biologistes est inconséquente, inconsciente, inadmissible, je leur ai écrit pour leur dire», a-t-il poursuivi.

Selon lui, ces biologistes «prennent en otage l'ensemble de la population» et «ils nous rendent aveugle face à la gestion d'une épidémie qui tue encore».

«J'espère bien sûr qu'ils vont revenir à la raison et arrêter ce genre de manœuvre», a-t-il espéré, évoquant des «discussions qui avaient été entamées, qui sont bien entendu arrêtées dans ces circonstances».

Interrogé sur le choix budgétaire du gouvernement qui veut imposer aux biologistes 250 millions d'euros d'économies par an, le ministre a estimé que «c'est un secteur qui a largement profité de la crise Covid», passant de «900 millions de bénéfices en 2019 à 1,6 milliard en 2020 et 3 milliards en 2021 et ça, c'est l'argent de la Sécurité sociale», a-t-il lancé.

«Tout le monde doit faire un effort pour que notre système de santé, notre sécurité sociale puissent vivre, qu'on puisse continuer à rembourser les soins à l'ensemble des Français», a ajouté François Braun, avant de conclure que «250 millions dans les circonstances actuelles des bénéfices faits par la biologie, est un effort raisonnable».

Le conflit semble parti pour durer: le projet de budget sur lequel le gouvernement a déclenché le 49.3 mercredi soir maintient la mesure en l'état.

Les biologistes en renvoient d'ailleurs la responsabilité au gouvernement: ce boycott du fichier SI-DEP «est le résultat de votre propre inflexibilité», écrivent-ils dans un courrier envoyé vendredi à François Braun et au ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

«La résolution de cette situation reste entre vos mains», ajoutent-ils dans ce document consulté par l'AFP, rappelant avoir soumis «une contre-proposition à l'Assurance maladie» afin de «participer à la maîtrise des dépenses de santé».

En attendant, l'action des biologistes va altérer les données sur le nombre de cas quotidiens de Covid-19 à partir de ce vendredi, a souligné lors d'un point de presse Santé publique France. Les taux d'incidence et de positivité seront, eux, affectés à partir de dimanche.

Néanmoins, les tests antigéniques (réalisés principalement en pharmacie) représentent plus de la moitié des tests réalisés. Leur analyse va permettre de continuer de suivre «l'évolution de l'épidémie», selon l'agence sanitaire. «Les données restent interprétables», rassure Santé publique France, qui rappelle disposer d'un système de surveillance «multisources».

La pandémie a fait officiellement au moins 6.589.858 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan. Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (1.094.596), devant le Brésil (688.013), l'Inde (528.999) et la Russie (389.950).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi.

Par Majda Benthami
Le 28/10/2022 à 14h26