Covid-19 au Maroc: 147 nouvelles contaminations en 24 heures, un décès et 1.087 cas actifs

Prise de température d'une passagère à son arrivée, le 7 février 2022, à l'aéroport Mohammed V, conformément aux mesures préventives en vigueur.

Prise de température d'une passagère à son arrivée, le 7 février 2022, à l'aéroport Mohammed V, conformément aux mesures préventives en vigueur. . MAP

Un décès, 147 nouveaux cas de contamination et 131 guérisons ont été confirmés dans le Royaume, les 6 et 7 décembre 2022. Les cas encore actifs s'élèvent à 1.087, alors que plus de 6,86 millions de personnes ont reçu la troisième dose. Le suivi de la pandémie, en chiffres.

Le 07/12/2022 à 14h32

Nouveaux cas de contamination, rémissions, nombre de dépistages effectués, vaccinations, etc. Pour en savoir plus sur l'évolution du coronavirus au Maroc, cliquez sur ce lien: https://covid.le360.ma.

© Copyright : DRAu Maghreb, l'Algérie ne communique pas le nombre de tests de dépistage, ce qui laisse penser que le nombre de contaminations est bien supérieur aux chiffres officiels. Le dernier bilan arrêté fait état de 9 cas de contamination, alors qu’aucun décès n’a été déploré. Le pays totalise 271.122 cas de contamination, dont 6.881 décès et 182.586 guérisons. 

En Tunisie, 10 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés, selon le dernier bilan disponible qui ne souligne aucun décès. Le pays totalise 1.147.145 cas de contamination, dont 29.269 décès et 1.133.982 guérisons depuis mars 2020.

En Mauritanie, aucun cas de contamination n’a été enregistré, selon le dernier bilan disponible. Le pays comptabilise 63.421 cas de contamination au Covid-19, dont 997 décès.

La Chine a annoncé mercredi un allègement général des règles sanitaires contre le Covid, pour apaiser la colère populaire et redresser son économie chancelante. Ce revirement semble mettre fin à l'essentiel de la politique «zéro Covid» en vigueur depuis bientôt trois ans et que la Chine était l'un des derniers pays au monde à appliquer.

Cette stratégie implique confinements à répétition et tests PCR à grande échelle de la population ainsi que de longues quarantaines pour toute arrivée de l'étranger, de quoi chambouler le quotidien des Chinois et pénaliser fortement l'économie. Son allègement survient dix jours après une vague de manifestations d'une ampleur inédite depuis les mobilisations pro-démocratie de Tiananmen réprimées en 1989.

Dans une dizaine de villes du pays, les manifestants avaient crié leur lassitude de la stricte politique sanitaire, certains exigeant le départ du président Xi Jinping. Les nouvelles consignes dévoilées par la Commission nationale de santé (NHC) - qui a valeur de ministère - serviront à «corriger les problèmes importants rencontrés actuellement par la prévention et le contrôle de la pandémie», a expliqué cette dernière.

La politique menée jusque-là «a suscité une forte réponse du public», a reconnu Li Bin, expert de la NHC, en conférence de presse.

«Il est temps d'ouvrir»Selon les nouvelles règles, «les personnes infectées asymptomatiques et les cas légers» pourront s'isoler à domicile au lieu d'aller au centre de quarantaine comme c'était le cas auparavant. Et il ne sera plus nécessaire d'afficher un code de santé vert sur son téléphone pour accéder à la majorité des bâtiments publics.

C'est aussi la fin des tests PCR à grande échelle, que la plupart des habitants devaient effectuer plusieurs fois par semaine pour pouvoir accéder à tout lieu public. Désormais, ils ne seront plus menés que dans «les écoles, les hôpitaux, les maisons de retraite et les centres de travail à haut risque».

Le recours aux confinements, parfois appliqués sur des quartiers, voire des villes entières, sera également réduit, les zones à risque n'ayant enregistré aucun cas pendant cinq jours devant être rouvertes.

La Chine va aussi accélérer la vaccination des personnes âgées, son point faible qui l'empêchait jusque-là d'assouplir ses règles sanitaires. Enfin, il sera maintenant possible de voyager d'une province à l'autre sans avoir à présenter un test PCR négatif de moins de 48 heures, ni effectuer un test à l'arrivée.

Immédiatement après l'annonce de ces nouvelles mesures, les recherches de voyages sur l'application Ctrip pour la période du Nouvel An chinois ont bondi, atteignant un record en trois ans, selon le média en ligne The Paper.

«Il est temps d'ouvrir (le pays), ça fait trois ans déjà», déclare à l'AFP un habitant de Pékin. «Les gens ont besoin de travailler et de manger, on ne peut pas juste leur dire de rester chez eux».

Opération délicate Mais, après trois ans de propagande anxiogène des autorités chinoises sur la dangerosité du virus, d'autres Pékinois sont préoccupés. «On est très inquiets, maintenant qu'on s'ouvre complètement, le gouvernement ne se soucie plus de rien, que faudra-t-il faire si la situation épidémique s'aggrave?», s'interroge Meng Qingcheng, 60 ans, travailleur venu de la campagne. «On a peur aussi, on n'a pas envie d'être infectés», estime-t-il.

L'annonce de cette nouvelle politique intervient quelques heures après la publication de nouveaux chiffres inquiétants pour la deuxième économie mondiale. En novembre, les exportations et importations chinoises ont connu leur plus forte chute depuis début 2020.

Alors que l'économie chinoise devrait avoir enregistré cette année l'une de ses pires performances en matière de croissance en quatre décennies, sortir du «zéro Covid» est une opération délicate.

«J'espère que ces mesures seront vraiment appliquées au niveau local», confie une Pékinoise d'une quarantaine d'années. «Le problème, c'est que la mise en œuvre n'est pas cohérente et suivant les quartiers ou les endroits, la politique est différente».

«Nous pensons que de nombreuses restrictions resteront en place», indiquent mercredi les économistes de Fitch dans une note. Citant aussi «le ralentissement de la croissance mondiale» et les sombres perspectives dans l'immobilier, ils estiment que «ces facteurs combinés (...) limiteront la trajectoire de la reprise économique en Chine».

La pandémie a fait officiellement au moins 6.650.376 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un dernier bilan. Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (1.107.794), devant le Brésil (690.465), l'Inde (530.638) et la Russie (392.400)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi.

Par Majda Benthami
Le 07/12/2022 à 14h32