Casablanca: nouvelle grève des bouchers, les prix flambent

Carcasses de viande suspendues, après un abattage rituel. 

Carcasses de viande suspendues, après un abattage rituel.  . DR

Revue de presseKiosque360. Après la fermeture de plusieurs abattoirs jugés non conformes, les bouchers de la région ont décidé de se mettre en grève. En conséquence, dans les environs de Casablanca, le kilogramme de viande a atteint 90 dirhams.

Le 14/02/2020 à 20h09

A Casablanca, les bouchers sont en grève. Pas tous, mais un grand nombre. Ce qui s’est immédiatement reflété sur les prix affichés. Le prix du kilogramme de viande a rapidement atteint 90 dirhams chez certains bouchers, surtout dans les environs de la métropole, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans sa livraison du week-end des 15 et 16 février.

Cette grève, qui dure depuis le début de la semaine, a touché les boucheries de la ville et les étals des environs, particulièrement dans les souks hebdomadaires avoisinants, précise le quotidien. Les effets n’ont pas tardé à se fait sentir. L’offre étant bien en deçà de la demande, la loi du marché a causé une hausse des prix dans toute la région.

Selon des sources citées par le journal, la fermeture de plusieurs abattoirs de la région, décidée subitement selon elles par les autorités, a mis les bouchers et les chevillards en rogne. Il aurait fallu, d’après les mêmes sources, que les autorités locales procèdent d’abord à une étude approfondie sur les répercussions sociales d’une telle décision.

Or, explique le quotidien, pour lutter contre l'abattage clandestin, les autorités ont interdit l’abattage dans les souks hebdomadaires. Bien sûr, relève le quotidien, certains professionnels ont décidé de ne pas prendre en compte cette interdiction arguant qu’elle a été hâtive et n’a pas été précédée par une étude. D’après le quotidien, les bouchers ont décidé, suite aux résolutions des assemblées générales tenues mardi 12 novembre et vendredi 27 décembre 2019 au siège de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP, affidé à l’Istiqlal), de dénoncer cette décision qu’ils considèrent comme «injuste et abusive».

De même, l’Union régionale des bouchers dans la région de Casablanca-Settat a appelé le gouvernement et les membres du Parlement à intervenir pour leur accorder un moratoire, soit un délai suffisant pour mettre à niveau ces abattoirs au lieu de les fermer ainsi, au risque de mettre à la rue de nombreux professionnels et leurs familles. Les bouchers de la région, rappelle le quotidien, avaient déjà menacé d’organiser une marche à pied vers le Parlement si les autorités ne se décidaient pas à ouvrir un dialogue «sérieux et responsable».

Par Amyne Asmlal
Le 14/02/2020 à 20h09