Casablanca: les autorités locales libèrent le plus grand marché de la fripe de ses vendeurs ambulants

Les autorités locales du quartier Hay Hassani de Casablanca ont délogé les vendeurs ambulants du marché Ould Mina, le plus grand marché de la fripe de la ville, lors d'une campagne de libération de l’espace public, samedi 8 octobre 2022.

Les autorités locales du quartier Hay Hassani de Casablanca ont délogé les vendeurs ambulants du marché Ould Mina, le plus grand marché de la fripe de la ville, lors d'une campagne de libération de l’espace public, samedi 8 octobre 2022. . Anas Zaidaoui / Le360

Le 08/10/2022 à 15h23

VidéoDans la matinée de ce samedi 8 octobre 2022, les autorités locales du quartier Hay Hassani de Casablanca ont lancé une campagne de libération de l’espace public. Dans leur ligne de mire: les vendeurs ambulants du marché Ould Mina, le plus grand marché de la fripe de la métropole.

Considéré comme le plus grand marché de la fripe de Casablanca, le souk Ould Mina a connu, dans la matinée de ce samedi 8 octobre, un grand remue-ménage. Les bulldozers et autres véhicules des autorités locales ont fait les cent tours, depuis 10h00 du matin, pour libérer cet espace public occupé par les vendeurs ambulants. Ces derniers n’ont fait part d’aucune résistance, a pu remarquer Le360.

Selon les déclarations recueillies sur place, les autorités locales avaient notifié ces vendeurs, qui opèrent dans l’informel, une semaine auparavant, de sa décision afin qu’ils récupèrent leurs biens et marchandises.

Cette opération a été accueillie avec joie par les commerçants du secteur formel. L’un d’entre eux, Mohamed Rai, membre de l’association Assaada du marché Ould Mina, a déclaré que «les commerçants apprécient l’intervention des autorités pour nettoyer la place des vendeurs ambulants qui occupaient des emplacements au marché depuis plusieurs années, sans respecter les règles d’hygiène, ni de bon voisinage».

De son côté, l’un des vendeurs ambulants a expliqué avoir été surpris ce matin par la présence des bulldozers qui collectaient leurs biens et libéraient l’endroit. Il a expliqué qu’«il travaillait au marché d’Ould Mina depuis plus de cinquante ans», et que «son petit commerce» était sa seule source de revenus pour subvenir aux besoins de sa famille.

Il a appelé par ailleurs les autorités municipales à trouver des alternatives aux vendeurs ambulants en leur consacrant un espace «où ils pourront vendre leurs marchandises sans avoir à se déplacer».

Par Amine Lamkhaida et Anas Zaidaoui
Le 08/10/2022 à 15h23