Une femme, qui n’avait apparemment pas de dettes, a été surprise par une notification du tribunal lui annonçant la vente aux enchères publiques de son appartement de Casablanca. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 18 novembre, que c’est son mari, avec lequel elle était en conflit, qui avait déclenché cette procédure juridique. Selon les premières informations, l’époux aurait subtilisé un chèque à sa femme et imité sa signature, avant de le libeller à son nom pour un montant de 350.000 dirhams. L’homme a, par la suite, versé le chèque sur son compte bancaire et attendu qu’il lui soit retourné impayé pour porter plainte et passer à la phase de saisie-exécution de l’appartement.
Désemparée, l’épouse s’est empressée de déposer une plainte auprès du procureur du roi, accusant son mari de lui avoir volé un chèque et d’avoir falsifié sa signature. Elle a, en outre, demandé une expertise graphologique pour prouver la falsification du libellé et de la signature du chèque. Par ailleurs, l’épouse a entamé une procédure judiciaire pour arrêter la vente aux enchères, celle-ci étant basée sur un abus de confiance et la falsification d’un document. Selon la teneur de la plainte, l'épouse vivait seule avec ses enfants, depuis le départ de son mari suite à un conflit conjugal. Ce qui n’empêchait pas ce dernier de rendre visite, de temps en temps, à ses enfants. C’est au cours de l’une de ses visites qu’il a profité de l’absence de sa femme pour dérober le chèque en question.
Le quotidien Assabah rapporte que le mari s’était introduit dans la chambre à coucher pour voler le chèque, mais ses enfants l’ont surpris et ont essayé de récupérer le document. Il s’ensuivit une forte dispute qui a poussé les voisins à intervenir pour mettre fin à la querelle entre les enfants et leur père. Ce dernier a profité de cette situation pour prendre la poudre d’escampette avec le chèque volé.
Le mari est passé tout de suite à l’exécution de son plan et a réussi à accomplir toutes les phases de la procédure juridique qui a abouti à l’obligation de paiement ordonnée par le juge et la fixation de la date de la vente aux enchères de l’appartement. L’épouse ne savait rien de ce qui se tramait jusqu’au jour où elle a reçu l’ordonnance du tribunal et appris, par ses enfants, qu'ils avaient surpris leur père au moment où il volait le chèque.