Bac : Des copies corrigées par des "morts" !

Cette année encore, le bac a eu son lot de tricheries, de délits de fuites, etc. Des combines qui n’ont pas particulièrement ébranlé le gouvernement qui, lors de son dernier conseil tenu jeudi, a affiché sa grande satisfaction quant à la gestion des examens. Le ministre de l’Education nationale, l’istiqlalien Mohamed El Ouafa, a même eu droit aux félicitations du chef du gouvernement !

Pourtant, en lisant la Une de Al Alam de ce samedi 15 juin, l’Exécutif risque de revoir sa copie. En effet, le quotidien arabophone de l’Istiqlal rapporte que « des responsables des centres de correction ont été étonnés de constater que les listes des enseignants correcteurs comprennent des noms de personnes décédées ou qui viennent de partir en retraite ». Interrogés par le journal, lesdits responsables font état de « manque de ressources humaines au niveau de la délégation de l’Education ».

Certaines sources de Al Alam estiment que ce cafouillage s’explique par la guéguerre entre les responsables des différents départements et le nouveau délégué régional de l’Education nationale à Marrakech. Le journal avance que le directeur de l’Académie a dû intervenir pour que les choses rentrent dans l’ordre.

Le fait que le nom des personnes décédées ou à la retraite soit sur des listes des correcteurs est une erreur de plus qui ne fait qu’alimenter le doute quant au dispositif des examens et à leur gestion. Cet événement malheureux revêt également une connotation politique. Et pour cause… Al Alam, qui rapporte cette information, est le journal du parti du ministre de tutelle. Quand on sait que El Ouafa fait partie de ces ministres istiqlaliens qui sont dans la ligne de mire de Hamid Chabat, il est clair que le SG du parti ne rate aucune occasion pour clouer au pilori lesdits ministres.