Azrou: 30 ans de prison pour avoir tué son mari à coups de «taymouma»

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Revue de presseKiosque360. Février dernier, la ville d’Azrou a été secouée par un terrible drame. Une femme a tué son mari avant de se débarrasser du corps en le jetant sur le toit d’une bâtisse avec l'aide de son amant. Les deux accusés viennent d’être condamnés à 31 ans de prison ferme.

Le 09/11/2015 à 22h53

La chambre criminelle près la cour d’appel de Meknès a tranché. Trente ans de prison ferme pour la femme qui a assassiné son mari à coups de pierre et un an pour son amant, qui l’a aidée à se débarrasser du corps, rapporte “Al Akhbar” dans son édition du 10 novembre.

L'affaire scabreuse avait défrayé la chronique il y a quelques mois à Azrou. Les accusés, originaires de Saïdia, sont poursuivis en état d’arrestation provisoire pour «homicide volontaire, mutilation de cadavre et prostitution». L’épouse a écopé de 30 ans de prison tandis que son complice d'amant s'en sort avec un an de prison pour «complicité, prostitution et non-dénonciation à la police».

Les faits remontent au mois de février dernier. Dans la petite ville paisible d’Azrou, une femme de 29 ans a tué son mari, tailleur de son état, en lui assénant des coups mortels au niveau de la tête à l’aide d’une grosse "taymouma" (pierre servant aux ablutions “sèches”). Après avoir accompli son forfait, elle a sollicité son amant pour se débarrasser du cadavre en le jetant sur le toit d’une bâtisse jouxtant le domicile conjugal.

La jeune femme a appelé ensuite la police, prétextant que son mari n’est pas rentré à la maison et fait mine de s’inquiéter… Après une minutieuse enquête, les limiers de la police n'ont pas tardé à démêler l'écheveau du crime et mettre la main sur les deux responsables: l'épouse et son amant. C’est alors que la principale accusée passe aux aveux et donne tous les détails.

Mariée au tailleur depuis à peine deux mois, la jeune femme a avoué entretenir une relation avec son amant, relation qui date de bien avant son mariage. Elle aurait frappé son mari à sept reprises à la tête, alors qu'il dormait profondément, avant de téléphoner à son bien-aimé pour l’aider à déplacer le corps. Ensuite, les deux prévenus ont fait disparaître les taches de sang de la victime pour effacer toute trace de leur méfait. Mais le crime n'était pas parfait.

Par Rania Laabid
Le 09/11/2015 à 22h53