Ayant raté leur concours de passage, des imams protestent

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Revue de presseKiosque360. Des imams n’ayant pas réussi leur concours de passage au grade de mourchidine et, pour certains, ne sachant même pas réciter le Coran, s’en prennent à la tutelle. Récit.

Le 23/01/2020 à 18h09

Certains ont eu 0/20 en mémorisation du Saint Coran, d’autres ont raté d’autres matières. Le principal est qu’ils n’ont pas eu la moyenne nécessaire à leur passage d’imam à mourchidine, alors qu’ils sont titulaires de licences.

Néanmoins, ils n’entendent pas en rester là puisqu’ils multiplient les actes de protestation contre le département de tutelle, soit le ministère des Habous et de affaires islamiques. Ils vont en cela jusqu’à investir les rues et entrer en confrontation directe avec ledit ministère, écrit l’hebdomadaire Al Ayyam dans sa livraison de cette semaine (23-29 janvier).

Dans une réaction ferme à l’égard des protestataires, Ahmed Taoufik, ministre de tutelle, n’a pas mâché ses mots. Pour lui, les fauteurs de trouble, du moins certains, sont ceux-là même qui sont contractuels avec l’Etat dans l’exercice de cette fonction. Une formule «négociée» justement parce qu’ils n’ont pas eu les moyennes à même d’en faire des mourchidine.

Le tout, en sachant que les échecs enregistrés concernent essentiellement la mémorisation du Coran, condition sine qua non à l’exercice de cette fonction, s’indigne le ministre dans un communiqué relayé par l’hebdomadaire.

Ajoutons à cela que les imams, comme nombre d’autres fonctionnaires de l’Etat, sont tenus par une obligation de réserve et ne peuvent, et certains l’ont fait, porter préjudice à l’ordre public en investissant la rue sans autorisation. D’autant que c’est auprès d’une instance dédiée au sein du Conseil supérieur des oulémas que les concernés devraient porter leurs doléances, et non auprès du ministère des Habous et des affaires islamiques.

Par Maya Zidoune
Le 23/01/2020 à 18h09