Au Maroc, seuls 24% des élèves de 15 ans ont acquis le minimum de compétences en mathématiques

Parmi les 24% des élèves marocains ayant, au moins, les compétences minimales en mathématiques, 17% ne parviennent pas à se hisser au-dessus de ce niveau.

Parmi les 24% des élèves marocains ayant, au moins, les compétences minimales en mathématiques, 17% ne parviennent pas à se hisser au-dessus de ce niveau. . Pixabay

Au Maroc, seuls 24% des élèves de 15 ans ont acquis le minimum de compétences en mathématiques, requis pour les jeunes de cette tranche d’âge, selon les résultats de l'enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves).

Le 10/02/2022 à 19h53

Selon les résultats de l'enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves, publiés par l’Instance nationale d’évaluation auprès du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, 24% des élèves de 15 ans ont acquis le minimum de compétences en mathématiques, requis pour les jeunes de cette tranche d’âge, contre une moyenne de 76% dans les pays de l’OCDE.

Parmi les 24% des élèves marocains ayant, au moins, les compétences minimales en mathématiques, 17% ne parviennent pas à se hisser au-dessus de ce niveau. Pour ce qui est des élèves peu performants, ceux n’atteignant pas le niveau minimum de compétence, ils représentent 76% au Maroc contre 24% en moyenne, dans les pays de l’OCDE, précise ce même rapport.

Ces élèves se situent majoritairement en dessous du niveau le plus bas sur l’échelle de compétence en mathématiques, avec un pourcentage de 47%. Ils sont loin d’être capables de résoudre des problèmes relevant de la vie réelle. Ils n’ont pas la capacité de formuler, utiliser et interpréter les mathématiques. A leur niveau, ils peuvent au plus exécuter des tâches évidentes, clairement énoncées et avec des consignes directes.

Toujours selon les résultats du PISA, les élèves ne possédant pas le minimum de compétences requis en mathématiques sont plus présents dans les niveaux scolaires les plus bas, en l’occurrence la 7e, la 8e et la 9e années. En effet, pour ces trois années scolaires, les élèves sont classés majoritairement au niveau bas de l’échelle de compétence ou en dessous, avec des pourcentages respectifs par niveau de 99%, 97% et 92%.

Pour la 9e année, seuls 9% ont pu se hisser au niveau 2 sur l’échelle de compétence qui en compte 6, alors qu’ils sont plus nombreux à atteindre ce niveau en 10e et 11e années (42% et 58%). Parmi eux, une part non négligeable d’élèves a su dépasser ce niveau pour se placer aux niveaux supérieurs (13% en 10e année et 24% en 11e année).

A noter que la population cible du PISA est constituée d’élèves âgés entre 15 ans et 3 mois révolus, et 16 ans et 2 mois révolus au moment de l’enquête, et qui étaient scolarisés au minimum en 7e année. 

Dans le cas du Maroc, la base d’échantillonnage des établissements abritant les élèves âgés de 15 ans a été stratifiée explicitement par région (12 régions) et implicitement par milieu (urbain/rural) et par type d’établissement (public/privé). Ainsi, 180 établissements et 7.218 élèves ont été sélectionnés selon la méthode d’échantillonnage PISA 2018.

Par Hajar Kharroubi
Le 10/02/2022 à 19h53