Affaire Zaz. Le verdict prévu le 13 avril

Mercredi 25 mars, le Tribunal d’Ain Sebaâ a connu la dernière audience des plaidoiries dans la retentissante affaire de trafic de télécommunications à l'international, dans laquelle est impliqué l’ex-directeur général de Wana, Karim Zaz. L’avocat de ce dernier, Me Amine Lahlou, s’est insurgé contre «la mauvaise foi de la police judiciaire». «Mon client s’est retrouvé otage d’une affaire où il n’y a aucune preuve solide pour soutenir les accusations retenues contre lui. Comment peut-on établir qu’il y a eu effectivement trafic de communications à l’international? Est-ce que le matériel saisi permet réellement de réaliser ce genre de trafic?», a lancé Me Lahlou devant la Cour, expliquant que l’ancien patron de Wana a présenté toutes les factures et documents bancaires prouvant l’origine de sa fortune et de ses revenus. L’avocat a également expliqué que l’Etat ne pouvait se constituer partie civile (notamment l’Administration des douanes) en demandant la restitution des fonds détournés. L’avocat s’est également demandé ce qui se cachait derrière les revendications astronomiques, en guise de dommages et intérêts, des trois sociétés de télécommunications plaignantes, alors qu’une seule d’entre elles a «reçu les appels téléphoniques détournés».

Après cette plaidoirie, le juge a renvoyé le dossier en délibération et a fixé au 13 avril la prochaine audience afin de prononcer le verdict. Pour rappel, Karim Zaz et ses onze présumés complices sont pousuivis pour faux et usage de faux sur des écritures commerciales, atteinte au système de traitement de données, création et exploitation d’un réseau de télécommunication sans autorisation, détournement de trafic de communication et non déclaration auprès de l’Office des changes.