Affaire Tazi: le juge d’instruction rouvre le procès

Le chirurgien plasticien Hassan Tazi.
Le chirurgien plasticien Hassan Tazi. . DR

Revue de presseKiosque360. La reprise du procès du « médecin des pauvres» est programmée pour la semaine prochaine, avec une chaude confrontation entre les cinq principaux accusés. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 07/09/2022 à 20h14

Le procès du docteur Tazi reprend à nouveau. Après les vacances judiciaires, le juge d’instruction a décidé de remettre l’affaire à l’ordre du jour. Une confrontation est ainsi prévue, la semaine prochaine, entre le principal accusé, le Dr Tazi, sa femme, son frère, l’intermédiaire chargée de récolter les dons, ainsi qu’une employée de la clinique. A en croire des sources judiciaires citées par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du jeudi 8 septembre, cette confrontation entre les cinq accusés sera chaude et houleuse.

En effet, l’épouse du chirurgien plasticien, explique le quotidien, a toujours nié toute relation avec cette affaire. Elle continue de soutenir que son mari est le seul responsable des finances de la clinique. Ce sont les mêmes propos que tient le frère de l’accusé principal, qui assure que son rôle se limite à la gestion administrative de l’établissement.

Le juge d’instruction, rappelle le quotidien, avait clôturé, en juillet dernier, l’interrogatoire des principaux accusés dans cette affaire. Il a également entendu toutes les personnes citées dans le rapport de l’enquête de la police judiciaire. C’est ainsi que le juge d’instruction a entendu un grand nombre de donateurs, qui ont expliqué la nature et les motivations de leurs dons, ainsi que les auteurs des plaintes déposées contre Dr Tazi et Co. Dans leurs déclarations, ces personnes ont également évoqué les comptes bancaires sur lesquels elles ont déposé leurs dons.

D’après les conclusions de l’enquête, confirmées par ces déclarations, les numéros de ces comptes leur ont été communiqués par l’intermédiaire dans cette affaire, la dénommée Z.B. Il s’agit, en fait, de trois comptes bancaires, l’un ouvert au nom de la clinique, le deuxième au nom de la directrice financière qui n’est autre que l’épouse du Dr Tazi et le troisième au nom de l’intermédiaire Z.B, qui s’est toujours présentée auprès des victimes comme l'assistante sociale rattachée à la clinique.

D’après le journal, la reprise de l’instruction de l’affaire intervient au moment où certaines informations parlent de cession, par l’accusé principal, de nombreux biens en sa possession. Ces informations, non encore confirmées, font état de la mise en vente par le Dr Tazi de deux villas et trois voitures de luxe. La décision de la vente aurait même été prise par l’accusé principal en concertation avec son avocat, précise Al Ahdath Al Maghribia.

La BNPJ, rappelle le quotidien, avait déféré devant le juge d’instruction, le 2 avril dernier, le chirurgien esthétique et ses quatre co-accusés. Le «médecin des pauvres», comme il est souvent désigné, sa femme, son frère, une employée de la clinique ainsi que l’intermédiaire, soit la présumée assistante sociale, sont accusés d’exploiter la faiblesse et la précarité de plusieurs personnes pour commettre des actes criminels. Ils sont poursuivis, entre autres chefs d’inculpation et en plus, bien sûr, de la traite d’êtres humains, d’escroquerie, de falsification de certificats, de surfacturation et de fraude.

Par Amyne Asmlal
Le 07/09/2022 à 20h14

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