Affaire COMANAV: la Cour d’appel de Rabat approuve les jugements rendus en première instance contre les six accusés

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Revue de presseKIosque360. La Cour d’appel de Rabat a approuvé les jugements prononcés en première instance contre les accusés dans l’affaire de la COMANAV, poursuivis pour sabotage d’établissements publics et entrave à la liberté du travail. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 05/10/2022 à 20h57

La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat a prononcé, mardi soir, des jugements allant de l’acquittement à 5 ans de prison assortis de sursis contre six accusés poursuivis dans l’affaire de la COMANAV. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 6 octobre, que la Cour a approuvé le jugement de première instance prononcé contre l’accusé principal, Taoufiq Ibrahimi.

L’ex-PDG de cette compagnie et ex-président du directoire de l’Agence spéciale Tanger Méditerranée a été condamné à cinq ans de prison, dont la moitié avec sursis. Ce prévenu avait passé six mois derrière les barreaux avant de bénéficier de la liberté provisoire. Ses complices, en l’occurrence le directeur des ressources humaines de la COMANAV et un syndicaliste, ont écopé chacun de 3 ans de prison, dont la moitié avec sursis.

L’un des deux accusés qui ne se sont pas présentés à l’audience a été condamné à deux ans de prison ferme, tandis que l’autre a été acquitté. Les faits remontent au 19 juin 2012, quand la BNPJ avait déféré les six accusés devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat où ils furent poursuivis pour participation au sabotage d’établissements publics (ports et bateaux) et entrave à la liberté du travail. Ce procès controversé a duré plus de neuf ans pour des causes liées aux absences de certains accusés, ainsi qu’à la crise sanitaire de la Covid-19.

 Al Akhbar souligne que ce procès a été émaillé de débats houleux tout au long des audiences, aussi bien en première instance qu’en appel, étant donné la sensibilité de ce dossier qui touche à la souveraineté du pays. C’est ce qui a poussé la défense des accusés, lors de l’une des audiences, à convoquer des témoins parmi lesquels se trouvent des ministres, des responsables syndicaux, des directeurs d’institutions financières, ainsi que des officiers exerçant dans la navigation maritime.

Le juge a également convoqué le propriétaire de la COMNAV et ses fils, ainsi qu’un responsable syndical, pour entendre leur version sur les déclarations de l’accusé principal, Taoufiq Ibrahimi. L’ex-PDG avait déclaré à la Cour que ses interventions étaient destinées à trouver une solution à la crise financière de la compagnie et a nié avoir entravé la liberté de travail.

Par Hassan Benadad
Le 05/10/2022 à 20h57