Affaire Babour Saghir: le directeur général délégué d’une banque sous les verrous

Un individu derrière les barreaux d'une prison.

Un individu derrière les barreaux d'une prison. . DR

Revue de presseKiosque360. Le directeur général délégué de Bank of Africa a été placé, lundi dernier, en détention, le juge d’instruction l’ayant poursuivi pour corruption dans l’affaire du parlementaire Babour Saghir. Cet article est une revue de presse tirée des quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar.

Le 29/03/2022 à 21h05

L’enquête dans l’affaire du parlementaire Babour Saghir, accusé d’escroquerie aux crédits bancaires, continue de défrayer la chronique et de faire tomber des têtes. Le dernier accusé, qui est tombé dans les filets de la police, n'est autre que le directeur général délégué de Bank of Africa (BOA) qui a été placé en détention, lundi dernier, par le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 30 mars, que le mis en cause a été entendu par la BNPJ avant d’être déféré devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca. L’arrestation de ce haut cadre bancaire survient après que le parlementaire l’a dénoncé en l’accusant d’avoir perçu des pots-de-vin en contrepartie de l’octroi d’importants crédits bancaires. 

Le directeur de Bank of Africa rejoint ainsi le responsable commercial d’une agence bancaire, un ancien crédit manager et un notaire qui sont tous poursuivis dans ce même dossier. Des sources autorisées indiquent que le parlementaire de l’UC a arnaqué d’autres banques en cumulant, indûment, des emprunts bancaires estimés à 600 millions de dirhams. L’accusé, qui se présentait comme un homme d’affaires, avait créé plusieurs sociétés fictives qu’il alimentait avec des fonds propres pour pouvoir solliciter des crédits auprès des banques.

Le quotidien Al Akhbar, qui traite le même sujet, souligne que l’enquête menée par la BNPJ a été ponctuée par l’accusation de quatre individus pour falsification de documents et corruption. Le parlementaire Babour Saghir, qui s’est servi de ces documents pour appuyer ses demandes de prêt, est placé en détention depuis le mois de janvier pour falsification de documents bancaires, escroquerie, corruption et fausse attestation de test anti-Covid-19. D’ailleurs, un caïd a été, lui aussi, impliqué dans cette affaire pour avoir délivré au parlementaire un faux certificat positif Covid-19 qui lui a permis d’éviter de se soumettre à la procédure de l’enquête judiciaire et de prendre la fuite.

Par Hassan Benadad
Le 29/03/2022 à 21h05