A quoi joue Bassima Hakkaoui ?

Brahim Taougar le360

Viols, pédophilie… au moment où la société civile tire la sonnette d'alarme, la ministre PJDiste de la Solidarité, de la femme et de la famille adopte un silence religieux.

Le 19/06/2013 à 21h33, mis à jour le 20/06/2013 à 08h34

La team de Benkirane fait encore la Une de la presse nationale à paraître ce jeudi 20 juin. Cette fois-ci, c’est au tour de la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, de défrayer la chronique. "Anouar (ndlr. Najat Anouar, présidente de l’association Touche pas à mon enfant) accuse Hakkaoui de fermer les yeux", titre Al Ittihad Al Ichtiraki qui consacre sa Une à une "catastrophe", celle de la pédophilie. "Plus de 26.000 enfants subissent des viols chaque année au Maroc, soit pas moins de 71 victimes par jour", rapporte le journal.

Un constat alarmant pour la société civile, plus particulièrement pour l’association "Touche pas à mon enfant" qui se dit scandalisée par "l’absence d’une véritable politique gouvernementale visant à lutter contre cette pratique", explique le journal. Pointant du doigt le silence de la ministre de tutelle, Najat Anouar accuse -dans une déclaration au journal- le département de Hakkaoui de "limiter le rôle de la société civile, notamment en coupant toutes formes d’aides financières".

Société civile ? Connais pas...

"Hakkaoui refuse toute collaboration avec l’association "Touche pas à mon enfant"", résume Al Khabar. Sur les colonnes du journal, Najat Anouara affirme que le ministère refuse d’accorder son aide ou de collaborer avec l’organisation qui œuvre pour la défense des enfants. Dans une lettre adressée à la seule femme ministre du gouvernement Benkirane (membre du PJD), l’actrice associative a rappelé les actions menées par les anciennes ministres de tutelle à savoir Nouzha Skalli et Yasmina Baddou qui ont toujours collaboré avec la société civile.

Le silence de Hakima Hakkaoui et de son ministère notamment en ce qui concerne le phénomène de la pédophilie est source d’inquiétude pour l’ensemble des acteurs associatifs. Au moment où la société civile se mobilise, l’Exécutif ne bouge pas le petit doigt. Si en plus d’être muet, le département de Hakkaoui n’agit pas, voire ne soutient pas les associations, on se demande en quoi consiste le travail de la ministre de la Solidarité.

Par Sophia Akhmisse
Le 19/06/2013 à 21h33, mis à jour le 20/06/2013 à 08h34