800 divorces par jour: les raisons d’un tsunami

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Revue de presseLes cas de divorce ont considérablement augmenté ces dernières années, en raison du recours à la procédure de divorce à l’amiable. Cette revue de presse est tirée du quotidien Assabah.

Le 19/05/2023 à 21h59

Chaque jour, ce sont près de 800 divorces qui sont prononcés par les tribunaux. Un tsunami qui menace la cohésion de notre société, commente le quotidien Assabah, dans son édition du week-end des 20 et 21 mai.

La hausse des cas de divorce ces dernières années inquiète. Les spécialistes de la question considèrent en effet que le nombre de divorces prononcés par les tribunaux spécialisés est considérable. On compte en effet près de 27.000 cas pour l’année 2021.

Pourtant, les cas de divorce ont connu une baisse depuis l’entrée en vigueur de la Moudawana en 2004, avant de repartir à la hausse en 2021, pour atteindre exactement 26.957 cas, soit 6.585 de plus qu’en 2020. La part de divorce par consentement mutuel a sensiblement augmenté. Il a atteint 76%, contre seulement 7% en 2004.

Citant le ministre de la Justice, le quotidien souligne que cette situation est attribuée à plusieurs facteurs. Les couples ont notamment pris conscience de l’importance de mettre fin à la relation conjugale de manière amicale. Ils ont aussi compris l’importance de résoudre les conflits familiaux par le dialogue pour parvenir à un accord, la souplesse et la facilité qui caractérisent ce type de divorce.

Toujours en citant le ministre, le quotidien explique dans un dossier consacré à ce phénomène social, que le divorce révocable se trouve sur une tendance baissière, soit 526 cas en 2021 contre 7.146 cas en 2004. C’est une réalité que la société peine à assimiler. En effet, poursuit le quotidien, le droit pour la femme à demander le divorce, droit dont elle était privée auparavant, est pointé comme principale cause de cette hausse.

L’évolution importante des cas de tatliq, les plus fréquents, peuvent être expliqués par plusieurs raisons, notamment lors du recours des maris à la polygamie. Dans ces cas, explique le quotidien, la loi donne droit à la première épouse, si elle n’est pas d’accord, de demander et d’obtenir automatiquement le divorce.

Cela dit, en raison de l’épidémie du Covid, la cadence du travail des tribunaux sociaux a quelque peu baissé. La hausse des divorces en 2021 et l’année suivante peut aussi avoir comme explication l’épuration des dossiers restés en instance.

Par Amyne Amslal
Le 19/05/2023 à 21h59

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