Depuis des mois, deux pour certains, jusqu’à sept pour d’autres, de jeunes Marocains sont détenus en Algérie dans des conditions inhumaines. Leur seul crime est d’avoir été arrêtés en plein mer par les autorités algériennes au moment où ils essayaient de regagner les rives européennes.
Hier, mardi 11 mai, leurs familles et amis ont organisé un sit-in devant le siège du consulat général algérien à Oujda pour demander leur libération. «Ce sont des jeunes sans problèmes qui voulaient aller refaire leur vie ailleurs. Certains sont au bord du suicide et ils ne demandent qu’à rentrer chez eux», déclare une manifestante, interrogée par Le360.
Cette manifestante explique qu’au moins un groupe d’une trentaine de jeunes Marocains se trouve en détention à Oran, depuis deux, voire quatre ou sept mois. Certains, en désespoir de cause, se sont mis en grève de la faim.
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Pour Khalid Chiyat, professeur de relations internationales à l’université d’Oujda, maintenir ces jeunes Marocains en détention, contrairement aux législations internationales, s’inscrit dans une logique de vengeance dans laquelle s’est installé le régime algérien dans ses relations avec le Maroc.
Khalid Chiyat, qui dirige également un centre de recherches à Oujda, estime que la séquestration de ces jeunes Marocains, dans le contexte actuel de tension entre les deux pays, est aussi à lier à l’affaire de la spoliation, par l’armée algérienne, des terres de l’oasis d’El Arjat, près de Figuig.