Sahara: Les recommandations de l'institut Elcano

Le prince Felippe et Emilo Lamo de Espinosa.

Le prince Felippe et Emilo Lamo de Espinosa. . DR (EFE)

Real Instituto Elcano, le célèbre think-tank espagnol, plaide pour l'autonomie élargie du Sahara, sous souveraineté marocaine.

Le 25/02/2014 à 10h23

Emilo Lamo de Espinosa, président du Real Instituto Elcano, think-tank le plus prestigieux d'Espagne, a asséné une gifle à son concitoyen, l'acteur Javier Bardem, en plaidant, lundi à Madrid, pour une autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine avec de larges prérogatives de gouvernance locale, assurant que "l'indépendance du Sahara ne serait pas viable". Cet institut a été créé par le prince Felippe, fils du roi Juan Carlos d'Espagne.

Emilio Lamo de Espinosa, dont les propos sont rapportés par l’agence Europa Press, a demandé à ce que le processus de résolution de l’affaire du Sahara soit engagé dans le cadre d'une mise en place d’une autonomie élargie. Il a appelé la communauté internationale à œuvrer pour que le Maroc et l’Algérie parviennent à un accord visant à promouvoir la paix et la croissance économique au Maghreb, région proche de l’Espagne. "Il s’agit là de la priorité la plus extrême de la politique extérieure espagnole’", a déclaré De Espinosa, cité par Europa Press.

L'Espagne est appelée à agir

L'Institut Real Elcano a mis en garde "contre la création d'un micro-Etat qui mettrait en péril la sécurité de l'ensemble de la région". L'Institut Elcano a souligné, lors de la présentation de son rapport, que cette "situation constitue une source de préoccupation au-delà du Maghreb". Intitulé "Vers une rénovation stratégique de la politique extérieure espagnole", le rapport rélève que "l'Espagne pourrait adopter une position plus proactive, quand les conditions sont favorables, pour envisager une solution d'autonomie, véritable et garantie". Le rapport a été élaboré par un groupe de réflexion composé d'experts, de chercheurs, de hauts cadres de l'administration, des représentants des multinationales et des PME , des ONG, des syndicats, de journalistes spécialisés ainsi que des députés et sénateurs de tous les partis en Espagne.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 25/02/2014 à 10h23