Reprise du dialogue inter-libyen à Skhirat

L'ouverture des travaux s'est ouverte sous la présidence Bernadinio Leon, représentant spécial de l'ONU en Libye, le président de la Chambre des représentants Rachid Talbi Alami et la ministre déléguée aux Affaires étrangères M'Barka Bouaida. L'ONU compte énormément sur ce 4ème round de Skhirat, espérant que les négociateurs pourront parvenir à une solution autour d'un avant-projet de règlement portant sur la création d'un gouvernement d'union nationale afin de mettre fin au conflit qui risque de virer au chaos.

Sous l'égide de l'ONU, les parties au conflit vont poursuivre leurs travaux cette nuit à huis clos avant de reprendre jeudi les pourparlers. En effet, les deux parties doivent accompagner ce mardi 9 juin le représentant de l'ONU à Berlin pour être entendues par le sommet du G7. L'ONU espère que la réunion de Berlin pourra infléchir les positions des uns et des autres en vue d'un accord définitif.

Leon Bernadinio a appelé les belligérants à ne pas rater ce dialogue pour assoir un processus de règlement à travers des institutions démocratiques. «L'avant-projet de solution proposé par l'ONU, a-t-il dit, est une plate-forme visant la réconciliation et l'instauration de la paix et de la stabilité. Il faut que vous œuvriez main dans la main pour notamment mettre fin à l'effusion du sang à Benghazi.»

Rachid Talmi Alami a réaffirmé, pour sa part, le soutien du Maroc à la Libye, appelant les différentes parties à consolider le dialogue en vue d'un règlement pacifique. Il a mis en garde contre le danger du terrorisme notamment celui de Daech.

"Le peuple marocain est solidaire avec le peuple libye. Il faut préserver l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye, sans ingérence", a-t-il conclu.

Quant à M’Barka Bouaida, elle a rappelé le soutien du roi Mohammed VI au processus de Skhirat. "Je souhaite que l'espoir reviendra à la Libye pour assurer une entité où le peuple libyen puisse vivre en paix. Nous souhaitons que la Libye reprenne le rôle qu'elle jouait sur la scène internationale. Il faut faire taire les armes et négocier. Nous encourageons les parties au conflit à consolider le dialogue en vue d'instaurer des institutions démocratiques», a-t-elle souligné.