Le discours royal, prononcé vendredi à l’ouverture de la dernière année de l’actuelle législature, est à la fois une feuille de route pour l’après-Covid-19 et un appel à transformer cette crise en opportunité pour un nouveau décollage économique et social. La presse nationale, toutes tendances confondues, a consacré de larges analyses à ce discours dans les éditions du lundi 12 octobre. «Mohammed VI annonce un plan de relance économique avec la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement», titre le quotidien Al Massae.
Le plan de relance économique, qui repose sur ce Fonds d'investissement stratégique, est placé en tête des priorités de l'étape actuelle et vise à soutenir les secteurs productifs, notamment le tissu des petites et moyennes entreprises, souligne le quotidien, reprenant des passages du discours royal. Le souverain a précisé que ce plan vise à soutenir les secteurs productifs, notamment le tissu des petites et moyennes entreprises, ajoute Al Massae.
Afin que ce Fonds puisse s'acquitter pleinement de sa mission, poursuit le quotidien, il sera doté de la personnalité morale et des structures managériales adéquates, de manière à ce que, in fine, il s'impose comme un modèle de bonne gouvernance, d'efficience et de transparence. Pour un budget d’amorçage, le Fonds sera doté de 15 milliards de dirhams provenant du budget de l'Etat. L’allocation de ces crédits incitera les partenaires marocains et internationaux à accompagner les interventions du fonds et à contribuer aux projets d'investissement à venir.
«Le Roi relève le défi et appelle à la mobilisation», titre de son côté Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi. Le quotidien parle également d’un plan pour une forte promotion du secteur économique et une offre de services sociaux inédite, tout en reliant la réussite de toute action entreprise dans ce sens à la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes. C'est un défi contre la crise sanitaire qui vient d'être ainsi relevé, écrit le quotidien.
Tout en évoquant, également, la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, Al Ahdath Al Maghribia souligne que le discours porte en lui des réponses pratiques et opérationnelles aux questions actuelles. Le discours royal, estime le quotidien, peut être divisé en trois parties principales. La première, d’ordre économique, porte sur la création de ce Fonds, la mobilisation des terres agricoles collectives, la promotion de ce secteur et la relance de l’économie en général. La deuxième partie est éminemment sociale: il y est question de la génération de la couverture médicale et sociale à tous les Marocains dans un avenir très proche. Dans la troisième partie de ce discours, il est question de la mobilisation générale de tous, individus, collectivités et institutions pour réussir la mise en œuvre de cette feuille de route et de ce plan de relance économique et sociale.
Le souverain a non seulement annoncé un plan de relance économique d'envergure, mais il a aussi mis en place les fondements d'un nouveau contrat social, écrit de son côté le quotidien Al Akhbar. Le journal a mis l'accent sur le secteur de l'agriculture comme levier de développement, moteur de croissance et gisement de postes d’emploi. Pour le quotidien, la relance de l'économie est au cœur des préoccupations du souverain. La dynamique de développement économique ne peut aller sans la promotion du secteur social, l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Reprenant le discours royal, le quotidien souligne que la réussite de tout plan ou projet reste tributaire de l'adoption des principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes.
Le quotidien Assabah, qui a également consacré une analyse à ce discours dans son édition du même jour, s’est attardé justement sur ce volet de gouvernance du nouveau modèle de développement. Le quotidien a, de même, mentionné l’opération de mobilisation d’un million d’hectares de terres collectives comme levier de développement du secteur agricole, lui-même moteur de la croissance et de la création d’emplois. Bref, conclut le quotidien, c’est à un nouveau «contrat national» que le souverain vient ainsi d’appeler.