Houcine El Ouardi promet du bon pour son secteur

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Revue de presseKIOSQUE360. Le projet de loi relatif à l’ouverture des cliniques par des investisseurs non médecins en est à sa dernière étape malgré les blocages qu’elle a pu rencontrer, selon El Houssaine Louardi, ministre de la Santé.

Le 19/01/2015 à 09h20

Le projet de loi sur l’exercice de la médecine, qui donne aux investisseurs non médecins le droit d’ouvrir des cliniques, sera très prochainement voté en séance plénière. En effet, il a dores et déjà été voté à l’unanimité par la commission de l’éducation et des affaires culturelles et sociales à la deuxième Chambre. C’est ce qu’a annoncé l’invité du Club de l’Economiste, El Houssaine Louardi, ministre de la santé. Il a aussi rappelé que 70% des pays ont adopté ce modèle d’ouverture du capital des cliniques aux investisseurs non médecins. Le ministre a profité de la tribune que le quotidien lui a offerte, dans son numéro du 19 janvier, pour insister sur le fait que la loi a bien prévu une séparation entre celui qui va gérer la couverture médicale et les prestataires de soins. Cette loi, dont le ministre est satisfait selon le quotidien, n’a pas fait l’objet d’un rejet au parlement, malgré les multiples essais des professionnels du secteur de la bloquer. Cependant, il relativise par rapport à ladite loi, en avouant qu’elle ne sera en aucun cas la solution à tous les maux du secteur.

On y arrivera

Par ailleurs, le ministre de la santé rappelle que deux principales raisons sont à l’origine de l’échec qu’a connu l’ouverture du capital des cliniques aux investisseurs privés dans d’autres pays: l’absence d’un schéma régional de l’offre de soins et de la couverture sanitaire universelle. Dans ce sens, le ministre se défend du fait que la carte sanitaire qui vient d’être adoptée par le conseil du gouvernement sera le référentiel de tout investissement dans le secteur. Deuxièmement, il se félicite d’avoir étendu la couverture médicale généralisée, l’AMO. En revanche, selon lui, pour le bon fonctionnement de la loi, des réglages sont à revoir au niveau de l’offre de soins. Quant aux dysfonctionnements du Ramed, qui inquiètent le ministre de la santé, ils seront prochainement réglés grâce à la séparation qui sera opéré entre l’ANAM, l’organisme régulateur, et la gestion du Ramed.

AMM: bientôt le dénouement

Par ailleurs, Louardi tient à rappeler que le contrat programme pour les industriels pharmaceutiques est toujours valable. Dans ce sens, le ministre dit vouloir s’attaquer aux problèmes urgents du secteur et à simplifier l’accès à l’export vers l’Afrique subsaharienne. En outre, le dossier des autorisations de mise sur le marché (AMM), qui visiblement pose énormément de soucis aux professionnels du secteur, sera réglé suite à l’adoption d’un projet de loi. Ce dernier, qui sera, après lecture des industriels, présenté aux conseils de gouvernement, promet une réponse en 8 mois maximum contre 3 ans en France. Le but étant d’accélérer l’introduction des nouveaux médicaments sur le marché, cette loi promet une dématérialisation des procédures et un suivi du dossier sur internet. Autre problème auquel les industriels font face: celui des produits pharmaceutiques vendus sans prescription et qui sont tout de même réglementés au niveau des prix. Une déréglementation a été demandée, mais le ministre se dit compréhensif par rapport à cette anomalie et précise que qu’il s’agit d’un blocage au niveau législatif. 

Par Karim Belmoudden
Le 19/01/2015 à 09h20