Chambre des conseillers: le scandale de trop pour Benchamass?

DR

Revue de presseKiosque360. Après la crise interne qui menace la survie de son parti, Hakim Benchamass, président de la Chambre des Conseillers, doit également faire avec une polémique découlant d'un concours de recrutement à la deuxième Chambre, qui aurait été entaché de graves dysfonctionnements.

Le 30/05/2019 à 21h02

Il n’aura fallu que quelques jours après le concours de recrutement organisé par la Chambre des Conseillers, dimanche dernier, pour que celui-ci fasse déjà l’objet d’une grande polémique. En cause, une liste de 500 candidats qui ont été exclus du concours tandis que d’autres, considérés comme proche de personnalités politiques et de leaders des groupements parlementaires, n’ont eu aucun mal à le passer. C’est en tout cas ce que rapporte Al Akhbar qui, dans son numéro du vendredi 31 mai, parle d’un grave scandale ayant entaché ce concours. 

Selon la publication, le président de la deuxième Chambre, Hakim Benchamass, s’est retrouvé dans une situation difficile lors de la dernière réunion du bureau de la Chambre, après qu’un de ses vice-présidents s'est révolté en réclamant tout bonnement l’annulation de ce concours, estimant qu'il avait été entaché de dysfonctionnements qui n’ont pas permis d'assurer une équité des chances entre les candidats. 

D’après les sources du journal, ce point ne figurait pas à l’ordre du jour de cette réunion, sauf que le vice-président Hamid Kouskous 

a insisté pour l’évoquer. Il est allé jusqu’à demander aux fonctionnaires de la Chambre des Conseillers présents à cette réunion de la quitter pour que la question des embauches soit étudiée. Le protestataire s’est ensuite attaqué au président de la Chambre, en l’interrogeant sur l’exclusion de 500 candidats sur les 1.500 qui souhaitaient participer à ce concours. 

Al Akhbar ajoute que la grogne a été d'autant plus importante que l’accord liant la chambre des Conseillers et l’université Mohammed V de Rabat, qui s’est vu confier l’organisation de ce concours, n’explicite pas les conditions d’acceptation ou de refus des candidats. Ceci aurait permis, selon le vice-président, à l’université d’enfreindre le cahier des charges relatif à ce concours de recrutement, puisqu’elle a procédé à une sélection des candidats éligibles sans aucune base réglementaire.

Après les problèmes qu’il vit au quotidien au sein de son parti, dont il assure le secrétariat général, Hakim Benchamass doit donc faire avec une nouvelle polémique qui tient cette fois-ci à sa casquette de président de la Chambre des Conseillers. Arrivera-t-il à surmonter ces deux crises sans encombres? Rien n’est moins sûr.

Par Fayza Senhaji
Le 30/05/2019 à 21h02