Chabat vs Benkirane, nouveau round

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Revue de presseKiosque360. Le bras de fer Chabat-Benkirane reprend de plus belle. Cette fois-ci, il risque de coûter cher à la classe ouvrière.

Le 21/02/2014 à 22h05

Le bras de fer entre Abdelilah Benkirane et Hamid Chabat reprend de plus belle. La presse, datée de ce samedi 22 février, revient sur la marche prévue ce week-end par le bras syndical de l’Istiqlal, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), marche interdite par le ministère de l’Intérieur. La manifestation qui devait par ailleurs mobiliser plusieurs militants syndicaux ainsi que le leader du parti, Hamid Chabat, avait donc pour objectif de protester contre la politique dite "hégémonique" du gouvernement.

Pour Al Khabar, cette interdiction est une "puissante claque" de Benkirane à Chabat. Et le quotidien de citer le communiqué du syndicat indiquant que cette décision rappelle "un climat de répression que nous pensions avoir enterré". Mais c’est finalement leur grogne qui fut enterrée par cette décision de l’Intérieur justifiée par la coïncidence de cette marche avec la célébration du 20 février, titre Akhbar Al Yaoum à sa Une. Ce même mouvement du 20 février que Chabat avait clairement décrié lors de sa naissance et auquel il est aujourd’hui associé bien malgré lui, constate le journal.

L'interdiction coûtera 5 millions de DH

Sur les colonnes de L’Opinion, porte-parole du parti de l’Istiqlal, les propos sont plus tranchants : "Benkirane et le retour aux années de plomb", titre le journal qui reprend le communiqué publié par le syndicat en réponse à l’interdiction de la marche. Pour le quotidien, "l’UGTM stigmatise l’interdiction de la marche de protestation prévue ce dimanche". Il n’en reste pas moins que le syndicat affirme que "la volonté et la détermination des couches laborieuses, brimées, à défendre leurs justes revendications et leurs acquis sont trop fortes pour qu’une décision aussi inique puisse les briser".

Autant dire que ni Chabat, ni le bras syndical de l’Istiqlal, ne sont prêts à abandonner ce nouveau bras de fer auquel se livre le parti de la balance face au gouvernement Benkirane. L’ancien allié du PJD revient à la charge avec les mêmes arguments, et compte bien se faire entendre. En attendant, l'interdiction de la marche de protestation que comptait organiser l'UGTM va coûter 5 millions de DH au syndicat de Chabat.

Par Sophia Akhmisse
Le 21/02/2014 à 22h05