Casablanca: les finances de la ville accusent un trou de 1,2 million de dirhams

Abdelaziz El Omari, maire PJD de Casablanca.

Abdelaziz El Omari, maire PJD de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Le complexe Zenata, qui devait générer un loyer annuel de 1,2 million de dirhams et 15% des bénéfices d’exploitation, est aujourd’hui un fardeau pour la ville, faute d’autorisations nécessaires délivrées par l’Agence urbaine.

Le 17/09/2017 à 19h56

Le maire de Casablanca, le député PJD Abdelaziz El Omari, est bien dans l’embarras. Les finances de la ville accusent désormais un manque à gagner annuel estimé à 1,2 million de dirhams, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 18 septembre.

En effet, explique le journal, l’Agence urbaine de la métropole vient de rejeter les demandes d’autorisation pour le réaménagement, la réfection et la rénovation du complexe sportif et ludique Zenata, déposées par des investisseurs privés.

L’Agence urbaine justifie son refus par le fait que le complexe se trouve sur un terrain destiné initialement aux espaces verts. Le maire de la ville qui comptait sur les revenus de location de ce complexe, soit 1,2 million de dirhams entre autres, pour renflouer les caisses de la ville se retrouve par conséquent devant un manque à gagner conséquent. La mairie, poursuit le journal, en décidant de résilier le contrat qui liait la ville à l’ancien exploitant, ne comptait pas se retrouver avec un tel établissement sur les bras et sans pouvoir en tirer quoi que ce soit.

Le complexe, rappelle le journal, fut géré par une société privée pendant de 25 ans. En 2013, date à laquelle arrivait à expiration le contrat de gestion la liant au Conseil de la ville, la société exploitante n’a pas voulu le céder. Le Conseil de la ville lui a donc intenté un procès en justice qu’il a fini par gagner. Après l’arrivée du PJD aux commandes de la ville, le Conseil a décidé de s’engager dans un bras de fer et de récupérer tous ses biens gérés ou exploités par autrui, y compris ce complexe. Lors de la dernière cession de février 2017, le Conseil avait adopté un nouveau cahier des charges pour la gestion du complexe.

Depuis, un appel d’offres a été lancé et des investisseurs privés se sont manifestés. Ces derniers, en plus d’un loyer annuel de 1,2 million de dirhams et de 15% des bénéfices à reverser à la SDL Casa Patrimoine, se sont engagés à réaménager et rénover le site avant son exploitation en tant que centre d’estivage. Ainsi, entre autres conditions prévues par le cahier des charges, le site doit garder les installations initiales, à savoir: une piscine, une salle couverte, une salle des fêtes et un restaurant. L’exploitant pourra prévoir, selon ses convenances, d’autres installations qui rentrent dans le même cadre, mais dont la propriété devrait revenir, à la fin du contrat, au Conseil de la ville.

Et c’est justement au moment où les nouveaux exploitants du site ont décidé d’entreprendre les travaux d’aménagement qu’ils ont été stoppés net par le refus de l’Agence urbaine de leur délivrer les autorisations nécessaires. L’argument de l’Agence est imparable, le site se trouve sur un terrain réservé, selon les documents urbanistiques, aux espaces verts. Aucune nouvelle construction n’y est permise.

Du coup, conclut le journal, ce complexe qui, sous l’ancien contrat, générait un loyer mensuel, certes médiocre, de 10.000 dirhams pour la ville est aujourd’hui un fardeau pour la mairie avec en plus des frais des gestions à assumer et des salaires à verser.

Par Amyne Asmlal
Le 17/09/2017 à 19h56