Biadillah: «Au début, El Himma n’avait pas l’intention de créer un parti»

Mohamed Cheikh Biadillah.

Mohamed Cheikh Biadillah. . DR

Revue de presseKiosque360. Mohamed Cheikh Biadillah, ancien SG du PAM et ex-président de la Chambre des conseillers, révèle que les premiers responsables de son parti n’avaient pas l’intention de fonder un parti politique, mais de servir la scène politique via le Mouvement pour tous les démocrates (MTD).

Le 26/02/2016 à 21h39

Les fondateurs du Parti Authenticité et Modernité (PAM), notamment Fouad Ali El Himma, n’avaient pas l’intention de créer un parti politique, mais de mettre en place une force de proposition afin d’accompagner des élites des autres partis politiques pour les élections et la gestion de la chose publique.

C’était à travers le Mouvement pour tous les démocrates (MTD). Mais la réaction, parfois moqueuse, de certaines formations politiques et d’autres parties, qui ont manœuvré pour tuer ce projet dans l’œuf, ont poussé les initiateurs du MTD à changer leur position.

C’est en ces termes qu’a réagi l’ancien secrétaire général du parti du Tracteur pour expliquer les raisons de la fondation du PAM dans une interview accordée au quotidien Al Massae dans son édition de ce week-end des 27 et 28 février.

La bataille menée pour discréditer le PAM par ces parties ne s’est pas limitée aux attaques de son projet, mais elle a pris d’autres proportions allant jusqu’à la diffamation et l’injure sous toutes leurs formes, a rappelé l’ancien président de la Chambre des conseillers.

S’agissant du projet de son parti après son dernier congrès, l’ancien ministre de la Santé dans le gouvernement de Driss Jettou, a indiqué que le PAM est désormais un acteur important sur la scène politique marocaine, porteur d’un projet de société, et décidé à concrétiser ses idées fortes à savoir la défense de la démocratie, des valeurs de la modernité, de la tolérance et l’accompagnement des chantiers en cours dans le pays.

Dans la foulée, Cheikh Biadillah, qui n’a aucun complexe vis-à-vis de la laïcité, a déclaré que le PAM ne lâchera pas «son combat contre l’islamisme et l’exploitation de la religion à des fins purement politiques». «Le PAM est un parti marocain, qui défend l’Islam marocain, ouvert et tolérant», a-t-il martelé.

Concernant les alliances politiques, l’ancien ministre a répondu par cette citation de Napoléon, selon laquelle «l’impossible en politique n’existe que dans le registre des naïfs».

A propos du rapprochement du PAM avec l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Biadillah a fait savoir que les directions des deux formations politiques se concertent autour de certains dossiers, comme l’équité, le découpage électoral, mais surtout pour mettre en place une stratégie de coordination pour l’avenir.

S’agissant du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Mohamed Cheikh Biadillah n’a pas caché sa colère après les attaques personnelles du SG du PJD contre lui qui l’avait déjà qualifié de «comparse» et des injures proférées à l’égard des autres leaders du PAM.

«J’ai connu Abdelilah Benkirane quand j’étais gouverneur de la préfecture de Salé. C’était un homme extraordinaire, mais il m’a surpris et déçu par ses comportements et son discours», a affirmé l’ancien wali de la wilaya de Doukkala-Abda et gouverneur de la préfecture de Safi, dans l’ancienne configuration de l’administration territoriale. 

A propos du dernier congrès du PAM, l’ancien SG du parti du Tracteur a affirmé qu’Ilyass El Omari est l’homme de la situation, honnête, dynamique et connait parfaitement les arcanes du parti et ses militants. Il est actif et suffisamment expérimenté pour réaliser l’ambition du PAM, celle de continuer de gagner la confiance des électeurs.

Par Mohamed Younsi
Le 26/02/2016 à 21h39