Benkirane qualifie de "positive" la rencontre avec les conseillers du roi

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Le Chef du gouvernement désigné, Abdelillah Benkirane, a qualifié de "positive" la rencontre qu'il a eue samedi avec les conseillers du roi, Omar Kabbaj et Abdellatif Mennouni, venus lui exprimer le souci du souverain et des Marocains face au retard pris dans la formation de son gouvernement.

Le 25/12/2016 à 13h26

La rencontre a été "très positive, empreinte de sérénité et de confiance", a-t-il déclaré ajoutant, dans un entretien accordé à le360, qu'il allait "accélérer les consultations politiques dès la semaine prochaine avec une nouvelle rencontre avec Aziz Akhannouch", le nouveau patron du RNI.

Selon son entourage, Benkirane compte recevoir d'autres leaders politiques, notamment celui du Mouvement populaire (MP).

Aussitôt l'entrevue avec les conseillers du roi terminée, le patron du PJD a réuni le secrétariat général du parti, l'équivalent du Bureau politique, pour informer ses membres de "la teneur de ces discussions et des futures étapes à franchir".

Selon les observateurs, il n'est pas exclu que le Chef du gouvernement désigné puisse rencontrer Hamid Chabat, sachant que le RNI s'oppose toujours à la participation de l'Istiqlal au futur gouvernement.

Hamid Chabat est intervenu samedi lors d'une réunion syndicale au cours de laquelle il a tiré à boulets rouge sur le PAM et le RNI. Une sortie qui ne joue pas en faveur de son parti. Pour sortir du blocage du gouvernement, des politologues excluent la tenue d'élections législatives anticipées. Benkirane reste face à une difficile équation: comment s'entendre avec Akhannouch sur cette question.

Il est donc impératif que Benkirane, Akhannouch et Chabat trouvent la clé de ce problème et ce, dès la semaine prochaine. Le souverain a agi dans le cadre de l'article 42 de la Constitution qui lui octroie le droit de veiller sur le bon fonctionnement des institutions. Ses conseillers ont demandé à Benkirane d'agir vite, dans un court délai, pour former sa coalition car le Parlement est en vacances depuis le 7 octobre, le pays est sans loi de finances et l'Etat, grand investisseur, ne peut réaliser de grands chantiers.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 25/12/2016 à 13h26