Benkirane: "Nous allons gagner les prochaines élections"

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Le chef du gouvernement a défendu son bilan de mi-mandat, lors de son intervention, mercredi, au Parlement, tout en s'attaquant à l'opposition.

Le 23/07/2014 à 23h46

"Vous avez échoué, mon rôle n'est pas de vous aider à renforcer votre façon d'agir". C'est en ces termes virulents que s'est adressé, mercredi, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane aux partis de l'opposition, devant le Parlement où il a défendu une nouvelle fois le bilan à mi-parcours de son gouvernement. "La majorité n'est pas divisée. Elle exerce pleinement ses attributions. L'ère du despotisme est finie", s'est écrié Benkirane. Malmené, lundi, par les partis de l'opposition, le chef de l'Exécutif n'a pas mâché ses mots. "L'opposition ment et ne reconnaît pas nos réalisations. C'est de la folie", a-t-il souligné. "Nous allons gagner les prochaines élections", a-t-il encore martelé.

Benkirane a également balayé d'un revers de la main les reproches selon lesquels son parti (PJD) glorifierait à tort son rôle dans le maintien de la stabilité. "Nous n'avons jamais dit cela, nous avons contribué à assurer cette stabilité", a précisé le chef du gouvernement. Selon Benkirane, le gouvernement a alloué une enveloppe de 186 milliards de dirhams à l'investissement, la plus importante jamais accordée.

A propos de l'endettement, le chef de l'Exécutif a accusé l'opposition de déformer la réalité. "La dette n'a pas atteint 80% du PIB. C'est faux, nous avons touché 62,5% des 900 milliards de dirhams que constitue la valeur de la production nationale. Nous allons encore baissé ce taux dans les prochains mois". Au sujet de la ligne de crédit mise à la disposition du Maroc par le Fonds monétaire international (FMI), Benkirane a révélé que les intérêts que versent le royaume pour le maintien de cette facilité de caisse s'élèvent à 340 millions de dirhams. Plusieurs observateurs relèvent que le chef du gouvernement a développé un "parfait discours électoral" lors de son intervention au Parlement. Et de souligner qu'il n'a soumis aucun plan ni proposé de stratégie pour booster l'économie du pays.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/07/2014 à 23h46