Algérie, quand les fils des généraux font main basse sur les affaires

L'Algérie est toujours sous la botte de la dictature militaire.

L'Algérie est toujours sous la botte de la dictature militaire. . dr

A l'instar des fils d'autres généraux, celui de Bachir Tartag, patron de la DSS (Direction des services de sécurité), multiplie les affaires en Algérie, au dépens des "fils du peuple" devenus en grande majorité des "hittistes" passant leurs journées adossés aux murs dans les villages et les villes!

Le 09/02/2017 à 15h28

Alors que le taux de chômage frôle les 14% en Algérie, les fils de la nomenklatura continuent de faire fructifier leurs affaires juteuses. Preuve en est avec le fils du général Athmane Tartag, patron de la Direction des services de sécurité (DSS, créée sur les ruines de l'ancien Département du renseignement et de la sécurité, DRS). Mohamed Achraf Tartag, puisque c'est de lui qu'il s'agit, "est entré voilà quelques semaines au capital de Sud entrepots logistics", constate en effet le site d'information Maghreb Confidentiel.

Mohamed Achraf Tartage rejoint ainsi le fils d'un autre haut galonné, en l'occurence l'ancien patron de la gendarmerie Ahmed Boustila, Lamine Boustila, qui déjà a une longueur d'avance: gérant associé de Fennec logistics (port sec), et partenaire local du groupe de transport maritime turc Arkas.

L'entrée du fils du général Tartag, qui a bâti sa réputation sur ses bavures du temps où il dirigeait les services antiterroristes lors de la tristement célèbre décennie noire (années 90), aurait pu passer inaperçue si elle avait été unique en son genre. Mais Mohamed Achraf Tartag n'en est pas à son premier jackpot. Il est déjà à la tête d'une structure non moins juteuse dite d'accompagnement des investisseurs, H. Global Invest pour ne pas la nommer.

Mais passons, car le cas de Mohamed Achraf Tartag n'est que l'arbre qui cache la forêt du népotisme en Algérie. Les fils de l'ancien patron du DRS, le général Mohamed Lamine Mediene, et de l'ancien ministre de la défense, Khaled Nezzar, n'ont rien à envier à celui du général Athmane Tartag, surnommé "l'exposif"! Après avoir noyauté le secteur des médias, à travers la création d'un site d'opinion qu'on se passe de nommer tellement il sent la propagande anti-marocaine, ils ont créé une entreprise nommée "SLC", fournisseur d'internet haut débit, sollicité aussi bien par les médias que par un grand nombre d'entreprises privées.

Au-delà de la nomenklatura militaire, les politiciens, qui sont à sa botte, ne sont pas en reste. A leur tête, la fille de l'épidermique Ramtane Lamamra, Amel Nesrine Lamamra qui, pour trouver grâce aux yeux des haut galonnés et être recrutée, a dédié sa thèse de doctorat au service de la "RASD", soutenue en 2013 à l'université Cambridge, en Grande-Bretagne! L'appartement parisien de la fille d'Abdelmalek Sellal, ayant pignon sur rue, fait aussi scandale en Algérie, une poule aux oeufs d'or pour des oligarques qui continuent de bâtir des fortunes sur les ruines du peuple algérien frère. Pas moins de 800 milliards de dollars ont été gaspillés sous le règne des Bouteflika, Abdelaziz et Saïd.

Et dire que ces apparatchiks se soucient du "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination". Ils feraient mieux de commencer par appliquer les grands principes en cessant d'abord de piller les richesses du peuple algérien.

Par Ziad Alami
Le 09/02/2017 à 15h28