Un parti algérien dénonce la répression brutale des manifestations pacifiques en Algérie

Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT).

Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). . AFP

Le Parti des Travailleurs a dénoncé les atteintes aux libertés publiques dans le pays et se dit "choqué" par la répression brutale de la manifestation pacifique des retraités et invalides de l’Armée nationale populaire intervenue aux portes d’Alger dans la nuit du 23 au 24 septembre.

Le 27/09/2018 à 14h33

Dans une déclaration sanctionnant, hier mercredi, une réunion ordinaire du secrétariat de son Bureau politique, le PT affirme soutenir toutes les luttes sociales dans le pays et appelle le président Abdelaziz Bouteflika "à faire cesser ces pratiques scandaleuses et indignes de notre pays et à ordonner la reprise des négociations interrompues unilatéralement par les autorités en vue de satisfaire les revendications socio-économiques de cette catégorie qui a servi l’Etat avec abnégation durant la tragédie nationale".

Le parti de Louisa Hanoune dit relever avec beaucoup d’inquiétude «la confirmation effrayante, chaque jour, de la putréfaction du système en place entraînant la décomposition accélérée des institutions et un délitement de missions de l’Etat, le menaçant d’effondrement».

Il en veut pour preuve «les catastrophes et les scandales en cascade, dont les inondations, le choléra et les affaires de corruption et de prédation, alors que se multiplient les expressions de la détresse sociale et de l’avancée de la criminalité et la délinquance».

Faisant observer dans ce sillage la montée en puissance, dans le sud comme dans le nord du pays, de la mobilisation populaire en général pour l’amélioration des conditions de vie, le Parti des travailleurs dit être plus que jamais convaincu, au regard de la situation dangereuse dans laquelle est plongé le pays, que le sauvetage de l’Etat et donc de la nation, passe par "une refondation politique constitutionnelle et institutionnelle conforme aux aspirations de la majorité du peuple que seule l’élection d’une Assemblée constituante nationale peut garantir".

Il espère également que le débat sur le projet de Loi de finances 2019 permettra de "corriger les injustices, les déséquilibres qui sont à l’origine du délabrement socio-économique effrayant depuis 2015».

Le 27/09/2018 à 14h33